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Déclaration de Paradigm Initiative sur la perturbation de l’internet au Sénégal

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Face à la violence de la contestation dans les rues et aux appels à la mobilisation via les réseaux sociaux, l’Etat du Sénégal a procédé à des restrictions sur l’internet, accusent des activistes du digital. Ouestaf vous propose ci-dessous en intégralité la déclaration de l’Ong Paradigm Initiative sur le sujet.

Le Sénégal a enregistré des perturbations du réseau internet et des réseaux sociaux le vendredi 5 mars 2020 comme l’atteste une publication de l’organisation NetBlocks.org. Aussi, des alertes des utilisateurs internet ont révélé des perturbations sur les plateformes de réseaux       sociaux telles que Facebook, YouTube, WhatsApp et certains serveurs de Telegram.

Avant les perturbations enregistrées, des heurts et autres manifestations ont secoué plusieurs villes du pays après l’arrestation du leader politique et chef de l’opposition, Ousmane Sonko ; arrivé 3e lors de la dernière élection présidentielle de 2019.

Ces perturbations de l’internet et des réseaux sociaux sont une violation des droits numériques des utilisateurs Internet et une  violation des dispositions de la Constitution du Sénégal, notamment
son article 8 qui garantit à tous les « citoyens les libertés
individuelles fondamentales dont les libertés d’opinion, d’expression,
de la presse, d’association, de réunion, de déplacement, de
manifestation ».

A titre de rappel, le Sénégal a enregistré des perturbations
similaires des réseaux internet à quelques jours de l’élection
présidentielle du 24 février 2019.

Au regard de cette actualité et le déroulement des évènements dans
le pays, Paradigm Initiative est profondément préoccupé par des
perturbations du réseau internet visant à étouffer les manifestations et l’expression des libertés d’opinion en ligne au
Sénégal.

Paradigm Initiative exhorte et interpelle le gouvernement sénégalais
sur ses responsabilités et appelle au respect des obligations
internationales en matière de droits humains, et à apporter une
contribution durable aux actions de protection des droits numériques
dans le pays, conformément à la résolution de la Commission
Africaine Des droits de l’ Hommes et des Peuples (CADHP) adopté en 2016
sur le droit à la liberté d’information et d’expression pour
l’internet en Afrique, CADHP/Rés.362 (LIX).//FIN.

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