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Elections locales : retards et problèmes logistiques installent le doute dans l’esprit des Sénégalais

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Bulletins manquants ou mal imprimés, urnes non scellées, absence d’isoloirs ou de membres de bureaux de vote ont, entre autres dysfonctionnements, été signalés presque partout dans le pays.
Plusieurs témoignages, rapportés par les reporters des médias privés sénégalais éparpillés aux quatre coins du pays, font état de dysfonctionnements énormes ayant entraîné soit un retard, soit un blocage dans les opérations de vote.
Ainsi à Pikine, la grosse banlieue dakaroise où se trouvent concentrés des centaines de milliers d’électeurs, plusieurs centres de vote n’avaient pas encore démarré leurs opérations jusqu’en début d’après midi, faute de bulletins de vote.
Au point E, quartier semi-résidentiel non loin du centre ville de la capitale, les premiers électeurs à être passés aux urnes pourraient voir leur vote invalidé suite à la découverte de dysfonctionnements, selon la chaine privée Walf TV.
Jusqu’en début d’après midi, il était encore trop tôt pour savoir l’impact réel de tous ces cafouillages sur la crédibilité et l’issue du scrutin mais, selon le desk politique d’Ouestafnews, ils ont déjà installé le doute dans l’esprit de certains électeurs et surtout dans celui de l’opposition qui a toujours accusé le pouvoir de vouloir confisquer la volonté populaire.
Ainsi, dès les premiers dysfonctionnements constatés, la députée Ndèye Fatou Touré (opposition), a lancé un appel à travers les ondes au chef de l’Etat Abdoulaye Wade et à son ministre de l’intérieur Cheikh Tidiane SY (en charge de l’organisation) pour un scrutin irréprochable afin de garantir un combat « loyal ».
Depuis son fief de Thiès, l’ex-premier ministre d’Abdoulaye Wade, Idrissa Seck cité par la RFM une radio privée dakaroise a ironisé en disant espérer que ces dysfonctionnements n’étaient pas organisés de manière « délibérée ».
Alors que Moustapha Niasse, également ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade et un des membres de la coalition de l’opposition Benno Siggil Senegal (s’unir pour relever le Sénégal), s’inquiétait des scènes de violence dans sa localité de Keur Madiabel, dans le centre du pays où militants du pouvoir et de l’opposition se sont jetés des pierres.
A ces cafouillages liés à la logistique, s’ajoutent l’impréparation des électeurs et la complexité du vote pour des populations en grande partie illettrées.
Un militant de la société civile, Jacques Habib SY, président d’Aide et Transparence, a relevé ces problèmes estimant que les analphabètes ou les lettrés en arabe n’étaient pas réellement pris en compte dans ces élections.
L’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle) a, elle aussi, constaté que «la particularité du vote » et le manque de sensibilisation des électeurs risquaient d’entraîner l’invalidation de plusieurs votes. Le président sénégalais après avoir voté dans son bureau a appelé à voter «dans le calme » et noté qu’aucun problème n’était à signaler alors que même dans le centre où il a voté, le reporter de l’’APS, faisait état de la présence de bulletins destinés à un autre centre.

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