Dans certains pays africains ce taux est même très largement inférieur à cette moyenne, alors qu’en Amérique Latine et aux Caraïbes, comme en Asie de l’Est et dans le Pacifique, le taux de pénétration d’Internet est aux alentours de 20%. En Europe ces taux sont à 58,4% et en Amérique du nord à 74,2%.
« Les logiciels libres constituent une aubaine pour l’Afrique afin de réduire la fracture numérique, puisque que ce sont des logiciels (auxquels) on a accès aux codes sources qui ont permis leur création et leur développement », a affirmé ce lundi 7 février 2011 Adama Dembelé, président du Réseau africain pour l’utilisation des logiciels libres (RALL) basé à Bamako au Mali.
Selon M. Dembélé, qui s’exprimait lors d’une rencontre organisé à l’occasion du Forum social mondial (FSM) qui se tient à Dakar du 6 au 11 février 2011, le fait d’avoir accès à ces codes sources, permet aux Africains de les développer davantage et de les adapter à leurs besoins.
Outre le « déficit d’équipement », l’autre problème de la fracture numérique que pourrait résoudre l’exploitation des logiciels libres, a-t-il souligné, « c’est l’accès au savoir qui sous tend la production des nouvelles technologies ».
« Aujourd’hui dans nos pays, on paye des milliards pour acquérir les licences d’utilisation de certains logiciels privés comme Windows, avec les logiciels libres on ferait l’économie de cet argent , qui pourrait servir à acquérir plus d’ordinateurs », a-t-il expliqué à un journaliste d’Ouestafnews en marge des travaux. En plus, ces logiciels peuvent permettre aux informaticiens africains « d’échanger avec les développeurs du monde entier ».
L’expert malien prenait part à un Panel sur la notion de « Biens communs », organisé par la Fondation Heinrich Böll (Allemagne), dans le cadre du 11ème Forum social mondial (FSM) qui se déroule du 06 au 11 février à Dakar.
Pour Hervé Le Crosnier, autre participant à ce panel, tout comme les ressources partagées à savoir les forêts, l’eau…, la notion de « biens communs » englobe la question des logiciels libres qui entre dans le cadre des biens communs de la connaissance et doivent être protégés de « l’appropriation ».
Selon lui deux notions importantes sont au cœur de la problématique de « bien communs », celui du partage et de la gestion des ressources.
Lors de ce panel, la Fondation Böll pour présenter une publication intitulée, « Les biens communs : la prospérité par le partage». Ce rapport passe en revue les enjeux autour de l’appropriation par les communautés des domaines comme la terre, les forêts, l’eau, les semences, la pêche, les logiciels et la science.
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