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Guinée : tensions à l’approche des législatives

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Last Updated on 19/02/2013 by Ouestafnews

En dépit de quelques changements à Commission électorale nationale indépendant (Ceni), une vieille doléance de l’opposition, des points de divergences subsistent entre le pouvoir et l’opposition, notamment en ce qui concerne la révision des listes électorales.

Les manifestants qui ont investi les rues de la capitale Conakry arboraient des pancartes hostiles à l’opérateur sud-africain, sélectionné par le pouvoir pour réaliser cette révision.

« Aller aux élections alors que l’opposition n’est pas d’accord avec le pouvoir sur des paramètres fondamentaux présente un gros risque », estime l’International Crisis Group (ICG) dans une analyse sur la guinée, transmise à Ouestafnews.

Les griefs de l’opposition portent aussi sur « l’exclusion » des Guinéens de l’étranger qui, contrairement à ce qui s’est passé à la présidentielle, ne pourront pas voter. Il est aussi reproché à la Ceni d’avoir choisi un chronogramme fixant au 13 mai 2013 la date des élections sans une large consultation.

A l’issue de la manifestation du 18 février 2013, l’opposant Cellou Dalein Diallo, adversaire malheureux d’Alpha Condé à la présidentielle de 2010, a promis d’autres manifestations si le pouvoir et la Ceni n’entament pas le dialogue avec l’opposition.

Selon les recommandations de ICG « il faut réduire au maximum les points de friction, mener un véritable dialogue et reconstruire un minimum de confiance dans le dispositif électoral ».

Pourtant  un appel au dialogue lancé par le président Alpha Condé début février 2013,  avait été rejeté par l’opposition qui la qualifiait de tentative de « diversion ».

Plus de deux ans après la prise de fonction d’Alpha Condé comme président de la république la Guinée n’a toujours pas d’Assemblée nationale. Les tensions politiques et ethniques qui ont émaillé la présidentielle de 2010 subsistent encore, selon les analystes.

La tenue de ces élections législatives devraient fermer le point final au processus d’installation d’institutions démocratiques, après une transition chaotique, ouverte après le décès du président Lansana Conté en décembre 2008, suivi par la prise du pouvoir par les militaires dirigés à l’époque par le capitaine Moussa Dadis Camara.

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