La 12-ème session de la Conférence des chefs d’Etat ouverte en l’absence du président Wade

Au total cinq chefs d’Etat sur huit attendus étaient présents à l’ouverture de cette session de l’UEMOA, qui abordera notamment la question de l’harmonisation des positions respectives des pays membres sur les Accords de partenariat économique (APE).

Les chefs d’Etat présents sont les suivants : Boni Yayi (Bénin), Faure Gnassingbé (Togo), Amadou Toumani Touré (Mali), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), en plus de Blaise Compaoré, le président burkinabè.

Le président de la Guinée-Bissau est représenté par la vice-présidente de ce pays et les présidents sénégalais et nigérien sont représentés par leurs ministres en charge de l’Economie.

Le financement des économies des pays membres de l’UEMOA, la mise en œuvre des réformes au sein des Etats membres et les partenariats avec les institutions économiques seront également d’autres sujets abordés au cours de cette rencontre au sommet.

La désignation du nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’examen de l’évolution du processus de paix en Côte d’Ivoire sont en outre à l’ordre du jour de la présente session de la Conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA.

Sur la nomination du prochain gouverneur de la BCEAO, la Côte d’Ivoire a proposé la candidature de son ministre en charge des Finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré, alors que d’autres pays entendent présenter des candidatures, selon l’AIB.

L’Agence d’informations du Burkina, qui cite un expert, précise cependant que la Côte d’Ivoire ne s’opposerait pas à l’application du système de rotation de six ans à la tête de l’institution bancaire, pourvu qu’elle soit la première dans sa mise en œuvre.

Le même expert a expliqué que le candidat proposé par la partie ivoirienne n’aurait pas reçu l’assentiment de la France qui a la charge de la garantie du francs CFA. Selon l’AIB, les autorités françaises demanderaient la désignation d’un autre candidat en lieu et place de celui proposé par le gouvernement ivoirien.

A ce propos, le Commissaire de l’UEMOA, Christophe Dabiré, a souligné que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA ont conscience qu’il est important d’évoluer rapidement vers la mise en place d’exécutifs stables au niveau de la BCEAO et de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD).

‘’A ce sommet, d’importantes décisions seront prises allant dans le sens de préserver l’intérêt des financements au niveau de notre union”, a assuré Christophe Dabiré.

Sur les APE, il se dit convaincu qu’au cours de ce sommet, une position harmonisée sera trouvée entre les positions émises par les différents chefs d’Etat. L’UEMOA, selon lui, est en train d’évoluer vers une solution commune et les chefs d’Etat ne pourront qu’aller vers une orientation dans l’intérêt de leurs populations.

Le poste de gouverneur avait été occupé jusqu’en décembre 2005 par l’Ivoirien Charles Konan Banny et depuis cette date, c’est le Burkinabé Justin Damo Barro qui en assure l’intérim.

Un seul discours a marqué l’ouverture officielle des travaux : celui prononcé par le président en exercice de l’UEMOA, Blaise Compaoré. La fin des travaux, prévue dans la soirée, sera sanctionnée par un communiqué final.