Il faut « à tout prix mettre fin à la marginalisation dont souffre le continent africain , pour qu’il puisse participer d’une voix claire et forte à la prise de décision politique et économique, au niveau international », a déclaré le président égyptien, qui co-préside le sommet avec le président français Nicolas Sarkozy.
Les propos du président égyptien ont été rapportés par le site officiel du gouvernement togolais consulté à Ouestafnews..
Actuellement, l’Afrique, qui représente 27% des Etats membres des Nations unies, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. C’est le seul continent à ne disposer du droit de véto et les tentatives de réformes initiées par l’ancien secrétaire général de l’Onu, le Ghanéen Koffi Annan en 2005 se sont terminées en queue de poisson.
La sous représentation de l’Afrique dans les instances internationales est devenue une question centrale dans les fora internationaux depuis que l’offensive diplomatico-économique de la Chine et d’autres pays émergents a remis le continent africain sur l’agenda des grandes puissances.
« Il n’y a pas d’un coté les grands pays et de l’autre les petits pays, mais il y a des partenaires qui ont des intérêts à défendre et des points de vue à faire valoir sur la base d’une relation d’égalité », a relevé de son côté Nicolas Sarkozy dont les propos ont été relayés par la plupart des chaines de télévision d’Afrique francophone.
Les propos du chef d’Etat français sur l’Afrique intéressent particulièrement les Africains, depuis qu’il a prononcé son fameux discours de Dakar en juilet 2007, dans lequel il niait au continent africain un quelconque rôle dans l’histoire de l’humanité, en affirmant que l’Afrique et les africains n’étaient pas « suffisamment entrés dans l’histoire ».
Ce discours avait suscité de vives réactions d’indignation au sein de l’intelligentsia africaine.
Le changement de ton du président français intervient dans un contexte où son pays, la France, est confrontée à une perte d’influence dans ce qu’il était convenu d’appeler le pré-carré. Dans ces quels pays francophones d’Afrique, la France exerçait jusqu’à une date récente une totale mainmise sur l’économie et les ressources naturelles, se donnant ainsi les moyens d’une influence politique dans la vie de ces nations, des décennies après l’indépendances.
Aujourd’hui, l’Inde, la Chine, le Brésil, le Venezuela, les Etats arabes du golfe et mêmes quelques petites puissances nord africaines (Maroc) ont pris d’assaut ce pré-carré et y investissent en masse.
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