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Médias : le président Wade pour la création d’un journal ouest africain malgré les difficultés de la presse dans son pays

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« Dans cette Afrique qui bouge (…), il manque un journal. Doit-il être hebdomadaire, mensuel… mais un journal bilingue paraissant en même temps au moins dans les capitales de l’Afrique de l’Ouest », a souligné Abdoulaye Wade cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

Le président sénégalais, dont les rapports avec la presse sont souvent sujets à polémiques, voire heurtés, s’exprimait à l’ouverture du nouveau siège de Wal-fadjri (groupe de presse privée basé à Dakar).

Ce n’est pas la première fois que le président sénégalais préconise la création d’un média international africain, ayant par le passé lancé également l’idée d’une « télévision panafricaine ».

Le président cité par l’APS est d’ailleurs revenu sur cette idée lors de la même cérémonie, en estimant que « ce n’est pas compréhensible qu’il n’ y ait pas en Afrique, une télévision africaine, créée et lancée par des Africains pour venir à côté des télévisions internationales aujourd’hui bien connues ».

Mais, en dépit de ces appels du président Wade en faveur de grands médias africains, la presse sénégalaise rencontre d’énormes difficultés dans ces rapports avec le régime en place à Dakar.

D’ailleurs, selon les principales organisations de défense des droits des journalistes, le Sénégal recule en matière de liberté de presse depuis l’arrivée d’Abdoulaye Wade au pouvoir, marquée notamment par des agressions contre les journaliste ainsi que des interpellations et des emprisonnements.

Dans une lettre datée du 23 septembre 2009 et adressée au président sénégalais, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, ONG spécialisée dans la défense des journalistes) appelait le chef d’Etat « à remédier à (la) culture d’impunité pour ceux qui agressent les journalistes et à mettre fin aux interrogatoires de police auxquels les journalistes sont soumis à la suite d’articles critiquant (son) administration ».

Selon le décompte du CPJ, rien qu’entre 2004 et 2009, une douzaine de journalistes ont été condamnés à des peines de prison au Sénégal.

Sur un autre plan, le gouvernement sénégalais est actuellement opposé au Conseil des éditeurs et diffuseurs de la presse privée du Sénégal (Cdeps, organisation patronale) sur le partage de la subvention qu’accorde l’Etat aux médias privés.

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