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 Journalistes tués en zones de conflit : petit bol d’air, mais…  

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Ouestafnews – Un bilan « plutôt positif » en 2023. C’est la note de Reporters sans frontières (RSF) à propos du nombre de 45 journalistes morts à travers le monde dans l’exercice de leur fonction. Les chiffres avancés par l’ONG dans son bilan annuel concernent davantage les journalistes tués dans les zones de conflit, comme ceux d’Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Burkina), qui restent dangereuses pour les professionnels des médias.   

Au total 45 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur fonction en 2023, contre 61 l’année précédente, soit 16 de moins, indique RSF dans son rapport intitulé « Bilan 2023 : des journalistes tués, détenus, otages et disparus dans le monde », publié ce 14 décembre 2023. 

Ce chiffre est «le plus bas » jamais enregistré depuis 2002, année au cours de laquelle 33 journalistes ont été tués.    

Cette baisse du nombre de victimes est liée aux « mesures de sécurité dans les rédactions, les formations et l’attribution de matériel de protection, la prudence, les effets de la lutte contre l’impunité et l’action des organisations intergouvernementales », explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, cité par le rapport. 

Cependant, les zones de conflit restent des endroits hostiles à l’exercice du métier de journaliste. Selon l’ONG, 23 professionnels des médias ont perdu la vie en 2023 dans ces zones contre 20 l’année dernière.

Parmi ces endroits dangereux souvent théâtre d’affrontements armés, il y a le Mali. Le 7 novembre 2023, le journaliste de la radio communautaire « Naata », Abdoul Aziz Djibrilla, avait été tué lors d’une attaque d’une bande armée alors qu’il se rendait à Gao, dans le nord du pays, indique le rapport.

Reporters sans frontières rappelle que dans l’espace sahélien, les journalistes subissent « de plein fouet la détérioration des conditions sécuritaires ». Cinq journalistes y ont été tués entre 2013 et 2023 et deux autres sont portés disparus, d’après le rapport d’enquête de RSF intitulé « Dans la peau d’un journaliste au Sahel » et publié le 3 avril 2023.

Par ailleurs, 54 journalistes sont présentement retenus en otage dans le monde. Sept d’entre eux ont été enlevés en 2023, dont deux en captivité quelque part en territoire malien depuis le 20 mars 2023, indique RSF. Il s’agit du directeur et de l’animateur de radio Coton Ansongo, Saleck Ag Jiddou et Moustapha Koné. Leurs ravisseurs réclament trois millions FCFA pour chacun, selon l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (Urtel).

Sur les 84 journalistes disparus dans le monde, trois sont en Afrique. L’un d’eux, Byamungu Garubanda, directeur de la radio Voix de Mikeno, avait disparu dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) depuis février 2023.    

RSF qui œuvre pour la protection des journalistes, signale que 521 journalistes sont détenus à travers le monde. 

Ce décompte total du bilan 2023 prend en compte les journalistes professionnels et non professionnels, ainsi que les collaborateurs de médias, indique Reporters sans frontières. Selon l’ONG, ce bilan annuel est établi entre le 1er janvier et 1er décembre de l’année de publication.

PMS-ON/md/ts


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