Last Updated on 13/10/2008 by Ouestafnews
L’histoire est fictive, mais pourrait être réel tant ils sont nombreux ces jeunes qui sont munis de ces fameux parchemins, souvent le BTS ou encore le DTS (Diplôme de Technicien supérieur), mais aussi des « licences » des « Bachelors », des Masters », délivrés par des Ecoles ou Instituts universitaires privés un peu partout dans la sous-région pour sanctionner deux années d’études après le baccalauréat.
D’ailleurs en Côte d’Ivoire, la rentrée de cette année se joue sur fond de « scandales » autour du BTS et le gouvernement a décidé dès cette rentrée de sévir contre certains établissements pour « redonner plus de crédibilité » aux parchemins délivrés par les grandes écoles privées ivoiriennes.
Mais en attendant, ils sont nombreux qui comme Kaboré, ne comprennent pas pourquoi ils n’arrivent pas malgré les nombreuses offres dans leurs filières, à trouver un emploi. Au bout de deux ans ou plus d’efforts, ils ne sont même pas appelés pour un seul entretien.
La réponse, que beaucoup de jeunes diplômés et futurs étudiants ignorent, est à trouver dans les explications fournies par le ministère de l’enseignement supérieur du Burkina Faso, selon lequel la plupart des diplômes universitaires ne sont reconnus que lorsque l’établissement est homologué par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur, le CAMES.
« Pour délivrer un diplôme, il faut que ce dossier passe devant le CAMES… ce que l’on confond justement, c’est souvent attestation et diplôme. Dans certains domaines, on délivre plus des attestations que des diplômes », déclare justement le ministre burkinabè de l’enseignement supérieur Joseph Paré dans un entretien à l’hebdomadaire burkinabè l’Opinion, basé à Ouagdougou.
Les établissements « qui peuvent délivrer des diplômes, ce sont ceux-là dont la formation a été agréée par le CAMES… Or il se trouve qu’au Burkina Faso comme dans tous les autres pays en Afrique de l’Ouest, hormis les établissements d’enseignement supérieur publics, les institutions reconnues par le CAMES, dans les pays où ils existent, peuvent se compter sur les doigts d’une main.
L’autre manière de faire « valider » son parchemin au Burkina Faso, c’est de le passer dans un établissement qui au vu du respect de certains critères, peut obtenir la validation de la Commission de l’enseignement secondaire et supérieur privé (CNSS/P).
Autrement, beaucoup de « diplômes-maisons » délivrés par les nombreux « Business Schools » et Instituts de formation professionnelle n’ont que la valeur d’une attestation et reste méconnue des circuits officiels et des grandes entreprises qui recrutent, ce qui manifestement pose problème.
« Dans beaucoup de cas, ce sont des attestations que les gens prennent pour des diplômes», selon le ministre Burkinabé.
Fruit de la libéralisation imposée aux pays africains dans la décennie 80 et 90, suite aux injonctions des institutions financières internationales, les établissements d’enseignements supérieurs privés ont poussé comme des champignons dans toutes les grandes villes ouest africaines.
Deux décennies plus tard, les résultats restent peu probants.
Aujourd’hui, le secteur est miné par une anarchie totale et une offre de formation ou le bon côtoie le moins bon, pour ne pas dire carrément le médiocre.
En réalité dans beaucoup de cas, on n’est pas loin de l’arnaque pure et simple.
Il se développe dans ces établissements des pratiques peu orthodoxes dans plusieurs écoles : des diplômes décernés à des étudiants absentéistes, formation tronquée, peu de sérieux dans les évaluations, manque du personnel enseignant qualifié, absence d’encadrement pédagogique, etc. !
Faute de régulation stricte, le secteur est devenu une jungle où se sont fourrés d’habiles opérateurs économiques, dont les intérêts mercantiles priment sur la qualité de la formation qu’offrent les établissements qu’ils ont créés.
Si les situations et les conditions d’ouverture ou de gestion pédagogique varient légèrement d’un pays à l’autre, il y a des constantes qui au delà des frontières nationales gangrènent le système et l’empêchent de jouter son rôle de pôle alternatif crédible, face à la crise constaté dans le secteur public.
Par exemple, au Burkina Faso, l’Etat subventionne certains des Etablissements supérieurs privés.
Deux universités privées ont vu le jour dans ce pays à côté de plusieurs dizaines d’instituts et de « grandes écoles » d’enseignement supérieur privé.
En dépit de ce foisonnement, les chiffres officiels indiquent que seuls 36 établissements parmi la pléthore qui continuent de pousser comme des champignons à Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina Faso, étaient dûment autorisés à opérer.
D’ailleurs en Côte d’Ivoire, la rentrée de cette année se joue sur fond de « scandales » autour du BTS et le gouvernement a décidé dès cette rentrée de sévir contre certains établissements pour « redonner plus de crédibilité » aux parchemins délivrés par les grandes écoles privées ivoiriennes.
Mais en attendant, ils sont nombreux qui comme Kaboré, ne comprennent pas pourquoi ils n’arrivent pas malgré les nombreuses offres dans leurs filières, à trouver un emploi. Au bout de deux ans ou plus d’efforts, ils ne sont même pas appelés pour un seul entretien.
La réponse, que beaucoup de jeunes diplômés et futurs étudiants ignorent, est à trouver dans les explications fournies par le ministère de l’enseignement supérieur du Burkina Faso, selon lequel la plupart des diplômes universitaires ne sont reconnus que lorsque l’établissement est homologué par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur, le CAMES.
« Pour délivrer un diplôme, il faut que ce dossier passe devant le CAMES… ce que l’on confond justement, c’est souvent attestation et diplôme. Dans certains domaines, on délivre plus des attestations que des diplômes », déclare justement le ministre burkinabè de l’enseignement supérieur Joseph Paré dans un entretien à l’hebdomadaire burkinabè l’Opinion, basé à Ouagdougou.
Les établissements « qui peuvent délivrer des diplômes, ce sont ceux-là dont la formation a été agréée par le CAMES… Or il se trouve qu’au Burkina Faso comme dans tous les autres pays en Afrique de l’Ouest, hormis les établissements d’enseignement supérieur publics, les institutions reconnues par le CAMES, dans les pays où ils existent, peuvent se compter sur les doigts d’une main.
L’autre manière de faire « valider » son parchemin au Burkina Faso, c’est de le passer dans un établissement qui au vu du respect de certains critères, peut obtenir la validation de la Commission de l’enseignement secondaire et supérieur privé (CNSS/P).
Autrement, beaucoup de « diplômes-maisons » délivrés par les nombreux « Business Schools » et Instituts de formation professionnelle n’ont que la valeur d’une attestation et reste méconnue des circuits officiels et des grandes entreprises qui recrutent, ce qui manifestement pose problème.
« Dans beaucoup de cas, ce sont des attestations que les gens prennent pour des diplômes», selon le ministre Burkinabé.
Fruit de la libéralisation imposée aux pays africains dans la décennie 80 et 90, suite aux injonctions des institutions financières internationales, les établissements d’enseignements supérieurs privés ont poussé comme des champignons dans toutes les grandes villes ouest africaines.
Deux décennies plus tard, les résultats restent peu probants.
Aujourd’hui, le secteur est miné par une anarchie totale et une offre de formation ou le bon côtoie le moins bon, pour ne pas dire carrément le médiocre.
En réalité dans beaucoup de cas, on n’est pas loin de l’arnaque pure et simple.
Il se développe dans ces établissements des pratiques peu orthodoxes dans plusieurs écoles : des diplômes décernés à des étudiants absentéistes, formation tronquée, peu de sérieux dans les évaluations, manque du personnel enseignant qualifié, absence d’encadrement pédagogique, etc. !
Faute de régulation stricte, le secteur est devenu une jungle où se sont fourrés d’habiles opérateurs économiques, dont les intérêts mercantiles priment sur la qualité de la formation qu’offrent les établissements qu’ils ont créés.
Si les situations et les conditions d’ouverture ou de gestion pédagogique varient légèrement d’un pays à l’autre, il y a des constantes qui au delà des frontières nationales gangrènent le système et l’empêchent de jouter son rôle de pôle alternatif crédible, face à la crise constaté dans le secteur public.
Par exemple, au Burkina Faso, l’Etat subventionne certains des Etablissements supérieurs privés.
Deux universités privées ont vu le jour dans ce pays à côté de plusieurs dizaines d’instituts et de « grandes écoles » d’enseignement supérieur privé.
En dépit de ce foisonnement, les chiffres officiels indiquent que seuls 36 établissements parmi la pléthore qui continuent de pousser comme des champignons à Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina Faso, étaient dûment autorisés à opérer.
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