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Intégration : Burkina et Ghana veulent booster leur commerce de la tomate

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Une journée de réflexion a ainsi été organisée récemment par l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (Orcade) et le Ghana Trade and Livelihoods Coalition (GTLC), permettant ainsi de « poser les jalons d’un nouveau partenariat pour la filière », rapporte le quotidien burkinabé Sidwaya consulté par Ouestafnews.
Selon des recherches effectuées par Ouestafnews, le Burkina Faso est confronté depuis 2007 au moins, à un problème de mévente dans sa filière tomate alors que le Ghana voisin est devenu le « principal importateur » de ce produit au cours de ces dernières années.
Pourtant, selon une dépêche de l’Agence Irin (agence de presse rattachée au système des Nations Unies), le Ghana produit lui-même 510.000 tonnes de tomate par an, mais en importe environ 7000 des pays voisins, laissant ainsi la production locale sans preneur.
Au cours de la rencontre entre représentants de l’Orcade et du GTLC, des voix ont salué l’initiative des deux ONG, qui militent en faveur de l’intégration entre le Burkina Faso et le Ghana.
« Il ne fait aucun doute que pour y parvenir, nous avons besoin d’un marché sûr et libre et d’accéder facilement aux intrants. Nous devons accroître la production de la tomate pour améliorer la situation économique de nos deux pays », a affirmé Ibrahima Akalbila le porte-parole des producteurs ghanéens pendant la rencontre qu’il a qualifié d’occasion pour « une réelle opportunité de progresser ensemble ».
« Mais pour réaliser ce rêve, il nous faut une synergie d’action avec le soutien des gouvernements », a-t-il néanmoins souligné devant un parterre de producteurs et de hauts responsables ghanéens et burkinabè, écrit Sidwaya.
De son côté, le porte-parole des producteur du Burkina Faso, Salifou Ouédraogo a indiqué que la journée a permis aux producteurs du Burkina Faso de partager leurs suggestions avec leurs homologues du Ghana sur la libre circulation, la contractualisation de la commercialisation des produits, l’accès aux intrants de bonne qualité et la promotion des voyages d’échanges.
« L’initiative des deux ONG est une belle leçon de réalisme qui sensibilise le grand public sur le processus d’intégration », a soutenu le vice-consul du Burkina Faso au Ghana Jacques Darankoum.
La question de la mévente des produits agricoles locaux (tomate, riz, oignons, etc.) se posent dans plusieurs pays de la sous-région ouest africaine qui ne peuvent faire face à la concurrence des produits agricoles subventionnés en provenance d’Europe et des Etats-Unis notamment.


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