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Tchad Soudan: Wade obtient « son » accord au forceps, le doute subsiste

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Par Ouestafnews

L’accord « au forceps », arraché aux deux protagonistes en marge du 11ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), a été signé en présence du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, du président Omar Bongo du Gabon, et d’autres personnalités étrangères.
En réalité cet accord, n’est qu’un engagement des deux parties en conflit à respecter des accords signés antérieurement par les deux chefs d’Etats belligérants, selon le texte lu à la presse par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.
Toutefois, le contexte et les conditions de la signature de ce 6ème accord entre Idriss Déby et Omar El-Béchir laissent peu d’espoir à ceux qui espèrent une paix définitive entre le Tchad et le soudan, selon le desk diplomatique d’Ouestafnews.
Omar El-Béchir, qui s’est fait prier pour se présenter au mini-sommet, ne semblait pas convaincu de la nécessité d’un nouvel accord.
Le chef de l’Etat soudanais, avait prétexté des « maux » de tête pour ne pas se présenter une première fois aux négociations. De report en report la rencontre a quand même fini par avoir lieu, mais sans réellement dissiper le doute installé par El-Béchir dans les esprits la veille de son arrivée à Dakar.
« Si le président tchadien n’a pas pu honorer un accord conclu à l’intérieur de la Kaaba (située à la Mecque, lieu saint de l’Islam), comment pourrait-on s’attendre à ce qu’il respecte un accord qu’il signerait à Dakar? », avait notamment affirmé El-Béchir.
De son côté, et alors même que les diplomates se démenaient pour faire aboutir la médiation du président sénégalais, le Tchad accusait le Soudan d’armer des colonnes de groupes des rebelles et de les lancer à l’assaut du Tchad.
Dans ces conditions, le seul petit espoir né de l’accord de Dakar est la mise en place d’un « groupe de contact » chargé du suivi des accords de paix et de signaler ses… « violations éventuelles ».
Une clause, dont l’inclusion dans un accord fraîchement signé, prouve à souhait selon les analystes le degré de suspicion qui prévaut encore entre lez deux belligérants.


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