Flambée des prix de l’or sur les marchés internationaux

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PAR OUESTAFNEWS

Le cours mondial a atteint le 2 janvier les 861 dollars l’once (environ 31 grammes), soit le prix le plus élevé en près de trois décennies.
Le précédent « record » enregistré avait été établi en 1980 (850 dollars) selon la revue spécialisée Mininig Mix.
Rien qu’en 2007 les prix ont augmenté de 30 %, selon diverses revues spécialisées pour qui une telle progression sur une seule année n’avait pas été enregistrée depuis 1979.
A la fin de l’année 2007, le Ghana, le Mali et la Guinée figuraient respectivement en 2ème, troisième et quatrième positions des grands producteurs africains derrière l’Afrique du sud.
Le Ghana avec une production annuelle de 75 tonnes, le Mali avec 50 tonnes, et la Guinée avec environ 10 à 20 tonnes, ne profitent pas encore cependant pleinement des retombées de cette embellie sur les marchés de l’or.
« La part des recettes d’exploitation qui revient à l’Etat a été minorée à l’extrême » le chercheur Gilles Labarthe pour qui ces recettes peuvent au mieux atteindre 20%, parfois beaucoup moins, ceci au moment où « la marge de bénéfice réalisée par les grandes compagnies minières occidentales est plus importante que dans n’importe quel autre endroit de la planète ».
L’explication fournie par le chercheur, dans une interview publiée ne octobre dernier, met en exergue «la main d’œuvre africaine est très bon marché, les mouvements syndicaux vite réprimés et les normes environnementales, pas appliquées ou peu contraignantes ».
« Plus de 80% des sites aurifères ouest et centrafricains de grande envergure sont aujourd’hui aux mains d’une poignée de multinationales », explique-t-il attribuant la responsabilité d’une telle situation aux « réformes des codes miniers mis en place dans la plupart des pays africains producteurs depuis la fin des années 1980, sous la pression des institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) ».
Depuis plus d’une décennie, des organisations non gouvernementales, se faisant les relais des petits producteur locaux et des populations victimes des mauvaises pratiques, dénoncent des abus perpétrés dans el secteur aurifère africain par les grandes firmes internationales, avec la complaisance voire la complicité des Etats.

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