L’Assemblée nationale gambienne a rejeté ce 15 juillet 2024 la proposition de loi visant à abroger l’interdiction de l’excision et des mutilations génitales féminines (MGF) en vigueur depuis 2015.
Des parlementaires ont récusé « tous les amendements » proposés au texte de 2015 et qui, s’ils sont adoptés dépénaliseraient la pratique de l’excision dans le pays, indique la même source. Ils avaient déjà, en mars 2024, renvoyé le texte de loi en commission pour une révision éventuelle avant un nouveau vote.
Le 8 juillet 2024, l’Assemblée nationale gambienne avait adopté les conclusions d’un rapport d’une commission d’enquête préconisant le maintien de la loi réprimant l’excision et les mutilations génitales féminines.
Selon l’ONU, si les députés gambiens avaient voté en faveur du texte de 2015, la Gambie serait devenue le premier au monde à annuler l’interdiction des mutilations génitales féminines.
La Gambie est classée parmi les 10 pays où le taux de MGF est le plus élevé. Selon l’Unicef, 73 % des femmes et des filles gambiennes de 15 à 49 ans ont subi ces pratiques en 2024.
Voulez-vous réagir à cet article ou nous signaler une erreur ? Envoyez-nous un message à info(at)ouestaf.com.