La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui fermement condamné le saccage d’une radio privée et appelé à une meilleure protection des journalistes en Guinée Conakry. Selon l’Union des Journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO) et l’Association des Journalistes de Guinée (AJG), affiliées à la FIJ, la radio privée Baté Fm basée à Kankan, près de 600 Km à l’Est de la capitale, a été saccagée le lundi 19 août 2013, son directeur Moussa Diawara, obligé de s’enfuir du pays.
Le saccage de la radio est attribuée à des partisans du président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010. Ils reprocheraient à la radio Baté Fm d’avoir rendu compte des manifestations de jeunes hostiles au président Condé qui était en visite à Kankan le jeudi 15 août dernier.
« Nous condamnons fermement le saccage de cette radio privée. C’est une grave violation de la liberté de presse et du droit à l’information. Les auteurs doivent être arrêtés et punis car la radio n’a fait que son travail en informant les populations sur la base de faits précis », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.
Le président Condé a été hué par des jeunes en colère alors qu’il était en visite officielle à Kankan, sa région d’origine, le jeudi 15 août. Ils lui reprochaient de n’avoir rien fait pour le développement de cette partie du pays. La radio privée Baté FM avait largement rendu compte de cette visite et des manifestations de jeunes.
Un journaliste Abdouramane Seinkou Kaba a également été agressé. Un de ses confrères, Mamadi Cissé a été brièvement arrêté vendredi dernier. Cité par l’Agence France Presse (AFP), le journaliste Kaba a déclaré que les assaillants de la radio ont détruit « une grande partie du matériel dont des chaises, des câbles, des micros et emporté le reste, notamment le groupe électrogène, l’antenne, les amplis, etc. ». Une nouvelle dépêche de l’AFP datée du 20 août a cependant confirmé qu’une partie du matériel volé, dont l’émetteur, a été ramenée à la radio le lundi 19 août.
L’UJAO a confirmé la présence du directeur de Baté Fm Moussa Diawara à Bamako au Mali. Il a été obligé de s’enfuir pour assurer sa propre sécurité. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé, c’est la première fois que la FIJ documente un cas de journaliste obligé de s’enfuir de la Guinée pour des questions de sécurité. « Nous sommes très préoccupés par la sécurité physique de Moussa Diawara, mais aussi de celle de l’ensemble des journalistes de Guinée, obligés de prendre des risques pour informer de manière équitable les populations. Leur protection est un devoir des autorités », a commenté Baglo.
La FIJ a documenté depuis le mois d’août 2012, plusieurs attaques impunies contre les médias en Guinée. La station de radio « Liberté FM », située à N’Zérékoré, dans le sud-est du pays a été fermée en août 2012 par le préfet par intérim de la ville. Les vendredi 1er et dimanche 3 mars 2013, les radios privées « Planète FM » et « Renaissance FM » avaient été respectivement attaquées. Une partie du studio de « Planet Fm » avait été attaquée par balles au moment où un dirigeant de l’opposition y était interviewé. Les locaux de « Renaissance Fm » avaient été violemment attaqués la nuit.
Au début du mois de juin 2013, Le Conseil National de la Communication (CNC) avait décidé de suspendre la radio « Planète FM » et le journaliste Mandjan Sidibé pour un mois. Le 19 juin dernier, Mamadou Siré Diallo, reporter du journal privé satirique « Le Lynx », avait été gravement battu par un groupe de policiers à Conakry alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions.
La FIJ considère ces attaques comme une atteinte grave à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, et s’inquiète qu’elles soient toutes restées impunies. Des élections législatives sont prévues le mois prochain en Guinée. La FIJ demande aux journalistes de mettre en place un protocole de sécurité efficace pour mieux couvrir ce processus électoral.//FIN
Le saccage de la radio est attribuée à des partisans du président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010. Ils reprocheraient à la radio Baté Fm d’avoir rendu compte des manifestations de jeunes hostiles au président Condé qui était en visite à Kankan le jeudi 15 août dernier.
« Nous condamnons fermement le saccage de cette radio privée. C’est une grave violation de la liberté de presse et du droit à l’information. Les auteurs doivent être arrêtés et punis car la radio n’a fait que son travail en informant les populations sur la base de faits précis », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.
Le président Condé a été hué par des jeunes en colère alors qu’il était en visite officielle à Kankan, sa région d’origine, le jeudi 15 août. Ils lui reprochaient de n’avoir rien fait pour le développement de cette partie du pays. La radio privée Baté FM avait largement rendu compte de cette visite et des manifestations de jeunes.
Un journaliste Abdouramane Seinkou Kaba a également été agressé. Un de ses confrères, Mamadi Cissé a été brièvement arrêté vendredi dernier. Cité par l’Agence France Presse (AFP), le journaliste Kaba a déclaré que les assaillants de la radio ont détruit « une grande partie du matériel dont des chaises, des câbles, des micros et emporté le reste, notamment le groupe électrogène, l’antenne, les amplis, etc. ». Une nouvelle dépêche de l’AFP datée du 20 août a cependant confirmé qu’une partie du matériel volé, dont l’émetteur, a été ramenée à la radio le lundi 19 août.
L’UJAO a confirmé la présence du directeur de Baté Fm Moussa Diawara à Bamako au Mali. Il a été obligé de s’enfuir pour assurer sa propre sécurité. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé, c’est la première fois que la FIJ documente un cas de journaliste obligé de s’enfuir de la Guinée pour des questions de sécurité. « Nous sommes très préoccupés par la sécurité physique de Moussa Diawara, mais aussi de celle de l’ensemble des journalistes de Guinée, obligés de prendre des risques pour informer de manière équitable les populations. Leur protection est un devoir des autorités », a commenté Baglo.
La FIJ a documenté depuis le mois d’août 2012, plusieurs attaques impunies contre les médias en Guinée. La station de radio « Liberté FM », située à N’Zérékoré, dans le sud-est du pays a été fermée en août 2012 par le préfet par intérim de la ville. Les vendredi 1er et dimanche 3 mars 2013, les radios privées « Planète FM » et « Renaissance FM » avaient été respectivement attaquées. Une partie du studio de « Planet Fm » avait été attaquée par balles au moment où un dirigeant de l’opposition y était interviewé. Les locaux de « Renaissance Fm » avaient été violemment attaqués la nuit.
Au début du mois de juin 2013, Le Conseil National de la Communication (CNC) avait décidé de suspendre la radio « Planète FM » et le journaliste Mandjan Sidibé pour un mois. Le 19 juin dernier, Mamadou Siré Diallo, reporter du journal privé satirique « Le Lynx », avait été gravement battu par un groupe de policiers à Conakry alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions.
La FIJ considère ces attaques comme une atteinte grave à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, et s’inquiète qu’elles soient toutes restées impunies. Des élections législatives sont prévues le mois prochain en Guinée. La FIJ demande aux journalistes de mettre en place un protocole de sécurité efficace pour mieux couvrir ce processus électoral.//FIN
Voulez-vous réagir à cet article ou nous signaler une erreur ? Envoyez-nous un message à info(at)ouestaf.com.