Les ONG Amnesty International, Human Rights Watch et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains ont exigé la libération « immédiate » et l’abandon de toutes les poursuites contre Moussa Tiangari, militant de la société civile nigérienne, selon un communiqué conjoint parvenu à Ouestaf News.
Le secrétaire général de l’organisation de la société civile Alternatives Espaces Citoyens (AEC) a été arrêté le 3 décembre 2024 à son domicile par des hommes armés se présentant comme policiers. Lors de cette opération, ils ont procédé à la saisie de son téléphone portable, de son ordinateur et d’une de ses valises, explique le document en date du 9 décembre 2024.
Dans un communiqué publié le 5 décembre 2024, l’AEC indique que Moussa Tiangari est en garde à vue au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée (SCLCT/CTO) de Niamey. Il est poursuivi, entre autres, pour des délits « d’apologie du terrorisme, atteinte à la sûreté de l’État et association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme », selon un de ses avocats cité par la note.
L’arrestation de Moussa Tiangari intervient suite à ses critiques contre la décision du ministre de l’Intérieur du Niger, le général Mohamed Toumba, le 12 novembre 2023, de retirer leurs licences à des organisations non gouvernementales humanitaires.
Le 12 novembre 2024, la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le putsch du 26 juillet 2024 contre Mohamed Bazoum, avait retiré l’autorisation d’exercer à l’ONG française Acted (Agence d’Aide à la Coopération et au Développement), selon un arrêté du ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement nigérien avait également suspendu, fin novembre 2023, les activités d’Amnesty International et de Human Rights Watch au Niger.
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