Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, a paraphé le 13 janvier 2025 une ordonnance relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Niger, annonce un communiqué de la présidence lu lundi sur la Radio télévision nationale (RTN).
Le texte indique que l’entrée ou le séjour d’un étranger au Niger est conditionné par la détention de titres et documents de voyage ou de séjour. L’ordonnance précise que certaines activités économiques nécessiteront une autorisation spécifique dont les modalités seront définies par des décrets en préparation, informe le communiqué.
L’ordonnance distingue deux catégories d’étrangers : les « non-immigrants » (diplomates, agents d’organismes étrangers et voyageurs en transit) et les « immigrants » (toutes autres personnes). Cette classification déterminera les documents nécessaires pour l’entrée et le séjour sur le territoire nigérien. Ainsi, toute violation des dispositions de cette ordonnance peut entraîner diverses sanctions, notamment pénales.
Le communiqué ne fait pas mention du sort des ressortissants des autres Etats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le Niger est membre et qui bénéficient, en particulier, du principe de libre circulation dans tout l’espace communautaire. En compagnie du Mali et du Burkina Faso avec qui il forme l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Niger est sur le point de quitter la Cedeao.
Au pouvoir depuis juillet 2023 suite à un coup d’État contre l’ancien président Mouhamed Bazoum, le président Tiani justifie cette décision par la nécessité de renforcer la protection du pays contre les tentatives d’infiltration et de déstabilisation dans un contexte régional marqué par l’insécurité.
Le 25 décembre 2024, le président de transition nigérien avait indiqué que le Niger faisait face à des menaces de déstabilisation, notamment de la part de la France, qui dispose de bases militaires dans certains pays voisins comme le Nigeria et le Bénin. Les deux pays avaient nié dans des déclarations toute présence militaire française sur leur territoire.
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