Par AFP
Le texte précise, en citant un médecin légiste, que l’Américain John Granville, 33 ans, est mort d’une hémorragie interne et que son foi avait cessé de fonctionner. Des impacts de balle ont été signalés sur le corps aux niveaux de la tête, du cou et du ventre, selon la même source.
L’ambassade américaine a reçu le corps de la victime, a indiqué l’un de ses employés, disant ignorer quand il sera rapatrié aux Etats-Unis.
La mort de John Granville, qui a subi une opération chirurgicale, après avoir été atteint de cinq balles tirées par des assaillants sur sa voiture diplomatique à Khartoum aux premières heures du Nouvel An, a été annoncée mardi après-midi par l’ambassade américaine dans un bref communiqué.
Dans ce texte, la chancellerie, a indiqué que ses services participaient à l’enquête menée par les policiers soudanais.
La mort de l’Américain, un employé de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), qui a l’immunité diplomatique, n’a pas été revendiquée jusqu’ici.
Elle semble embarrasser les autorités soudanaises qui ont multiplié les déclarations pour écarter d’une part toute piste terroriste et pour souligner le caractère "isolé" de cette attaque en espérant qu’elle n’aura pas de répercussions négatives sur les rapports avec les Etats-Unis, déjà mauvais.
Le ministère des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole, Ali Sadek, a "profondément regretté" la mort du diplomate américain et affirmé l’intention des autorités de poursuivre l’enquête jusqu’à l’arrestation des auteurs de l’attaque et leur jugement.
M. Sadek a en même temps affirmé que le Soudan va "tout faire pour assurer la protection des tous les diplomates et de tout le personnel des Nations unies et des ONG", présents dans le pays.
Il a estimé qu’il était trop tôt de spéculer sur les motivations des auteurs de l’attaque, des hommes armés à bord d’un véhicule qui ont intercepté la voiture du diplomate dans une rue principale du quartier Ryad, dans l’est de Khartoum aux premières lueurs de l’aube.
Déjà mardi, le ministère des Affaires étrangères a estimé que cette attaque ne pouvait pas avoir de "connotation politique" dans le contexte des relations avec les Etats-Unis, diabolisée par les responsables et la presse officielle du Soudan pour ses positions sur le Darfour.
Washington accuse Khartoum de "génocide" dans cette région de l’ouest soudanais, où en plus de 2,2 millions de déplacés quelque 200.000 personnes sont mortes du conflit en près de cinq ans, un chiffre contesté par Khartoum qui parle de 9.000 morts.
Le président américain George W. Bush a signé lundi une loi visant à renforcer la pression économique sur Khartoum et a réaffirmé sa "profonde inquiétude" devant la poursuite des violences au Darfour.
L’attaque a coïncidé aussi avec la prise officielle de fonction, lundi, de la force conjointe de l’ONU et de l’Union africaine au Darfour (Minuad).
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