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Transport aérien : les Ethiopiens au secours d’Asky pour assurer son décollage

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African Sky, initié par des opérateurs privés, vise essentiellement à desservir le marché ouest africain, selon ses initiateurs.
Le principal promoteur de Asky, le ressortissant togolais Gervais Djondo, « a signé vendredi (le 16 janvier 2009) à Addis-Abeba un contrat de gestions de cinq ans avec Ethiopian Airlines », écrit Republic of Togo, site officiel du gouvernement du Togolais.
Ehiopian Airline détient déjà 20 % du capital d’Asky, souligne la même source qui rappelle que la compagnie éthiopienne a « déjà » décidé de faire de Lomé un « hub » à partir duquel elle pourrait desservir l’espace sous régional.
Le marché ouest africain, toujours privé d’un transporteur aérien fiable, reste convoité par plusieurs opérateurs, du Maghreb, d’Europe et de plus en plus d’Afrique de l’Est.
En dépit de cette ruée, le marché reste très mal servi malgré les nombreuses annonces de « nouvelles compagnies » et les multiples alliances, et privatisations pour mettre en place une compagnie fiable.
Affirment bénéficier de l’appui des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les promoteurs d’Asky avaient déjà en avril 2008 annoncé une première fois le démarrage imminent de opérations de la nouvelle compagnie, mais le décollage reste toujours à effectuer.
Air Sénégal international (ASI) qui avait donné quelques espoirs au moment de sa privatisation au début des années 2000, grâce à une alliance avec Royal Air Maroc, est retombé dans les travers qui caractérisent le transport aérien dans la sous région.
Aux retards répétés et à la mauvaise qualité du service sont venues s’ajouter les querelles au sommet entre les deux Etats partenaires, le Maroc et le Sénégal.
Au Mali, la privatisation de l’ancien Air Mali a donné naissance à la Compagnie aérienne du Mali (CAM) grâce aux Fonds de l’Aga Khan devenu un des principaux actionnaires, mais la CAM ne fait guère mieux qu’Air Sénégal International.
Il en est de même pour Air Ivoire et Air Burkina, toutes deux privatisées.
Malgré les ambitions qu’ils affichent, aucun de ces transporteurs ne parvient à assurer des liaisons régulières pour satisfaire la demande des voyageurs à des coûts raisonnables et selon des standards de qualité acceptables.
Toutes ces faiblesses ont fini de placer les consommateurs ouest africains à la merci de compagnies aériennes « extérieures » à la région et dont certaines comme Air France bénéficient grandement de ce vide en appliquant des prix hors normes.


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