Ouestafnews – Des centaines d’hommes et de femmes issus d’Afrique et de sa diaspora entendent engager le combat pour une Afrique solidaire et digne. Réunis au sein d’une organisation dénommée Africans Rising, ils lanceront officiellement ce mouvement panafricain, le 25 mai 2017, au Sénégal.
«Africans Rising, c’est le temps d’une Afrique libre qui prend véritablement son destin en main, une Afrique qui parle avec sa propre voix », a déclaré à Ouestaf News, Emira Woods, membre du comité exécutif de l’organisation.
Selon elle, Africans Rising se veut un « mouvement inclusif regroupant des organisations africaines ainsi que des entités issues de la diaspora ».
Naissance d’un mouvement
A la base de la création d’Africans Rising se trouve la « Déclaration de Kilimandjaro », une feuille de route adoptée à l’issue d’une rencontre tenue en août 2016 à Arusha, en Tanzanie.
Cette déclaration a été signée par plus de 200 représentants d’organisations non gouvernementales, de syndicats, de médias, d’associations de femmes, d’entités religieuses, entre autres. D’où les idéaux de paix, de justice, et de dignité promus par le mouvement
Au cœur du combat qu’entend mener le mouvement, se trouve la généralisation partout sur le continent et ailleurs de la célébration de la journée du 25 mai, de chaque année comme celle de la libération de l’Afrique.
Encore très peu connue, cette date appelée la « Journée de l’Afrique » est un jour férié au Mali et au Ghana.
La journée de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine (ONU), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba.
« Notre objectif est d’en faire un jour férié sur tout le continent africain », souligne Emira Woods.
Le 25 mai 2016, Africans Rising procédera à son lancement officiel au Sénégal. L’ile de Gorée, au large de Dakar, sera le théâtre de cette rencontre. « Tout un symbole », lance Mme Woods.
Selon Coumba Touré, ambassadrice d’Africans Rising et représentante de la fondation Ashoka au Sénégal, il s’agira d’un évènement « spécial » qui va réunir des délégations africaines mais aussi de la diaspora.
Une organisation de plus ?
Les idées panafricaines défendues par Africans Rising ne sont certes pas nouvelles, mais à en croire Emira Woods, le mouvement se singularise par le fait qu’il mise sur les jeunes et inclut la diaspora, en plus d’être déjà présent sur 22 pays.
Du point de vue de son fonctionnement, Africans Rising se veut une entité « financièrement autonome ».
« Les activités tenues jusqu’ici, notamment la rencontre, sont financées par les membres eux-mêmes », fait remarquer Mme Woods.
« L’Afrique est un continent riche et cette richesse appartient à l’ensemble de ses peuples et non à une petite élite économique et politique », lit-on dans la Déclaration de Kilimandjaro.
Dès lors, note Mme Woods, « il y a un combat à mener pour plus de justice sociale et d’équité ».
Combat pour la justice
« Nous allons, de manière pacifique, pousser les gouvernants à rendre compte. Nous allons initier des actions pour améliorer la situation des personnes dans nos communautés », renchérit Coumba Touré.
« En tant que jeunes du continent, il est de notre devoir d’impulser le changement, nous sommes la génération qui doit transformer l’Afrique », souligne, de son côté, Mohamed Ndonga Christian, sur le site d’Africans Rising.
A terme, Africans Rising se veut un creuset regroupant tous les militants et activistes d’Afrique et de sa diaspora. Dans la déclaration de Kilimanjaro, un engagement autour de cinq grands axes est défini.
A travers tout le continent, Africans Rising entend lutter pacifiquement contre la corruption et l’impunité et veut apporter sa contribution à la lutte pour le renforcement du droit des femmes, la promotion de l’équité et de la dignité en plus de la question environnementale.
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