Ces cultures alimentaires de base, longtemps délaissées au profit des cultures d’exportations, comme le café, le coton ou le cacao, retrouvent aujourd’hui toute leur importance dans un contexte marquée par la lutte contre l’insécurité alimentaire.
« Quant aux rendements du sorgho et du mil, décisifs pour la sécurité alimentaire de 100 millions d’habitants du Sahel, ils pourraient doubler, voire tripler, si l’on améliorait les variétés de semences et les engrais » note le rapport.
A cet il faut «améliorer la compétitivité des cultures locales et augmenter leur part sur le marché de la consommation, il faut des mesures d’incitation émanant des pouvoirs publics et du marché» précise, Aziz Elbehri, Économiste principal à la FAO, qui a dirigé la publication ce rapport.
Jusqu’ici, le riz constitue la principale alimentation des pays de la région qui en consomme plus que toutes les autres régions du continent. « La région souffre d’un énorme déficit de production rizicole puisqu’elle importe actuellement 70 pour cent du riz qu’elle consomme, ce qui n’est pas viable » lit-on dans le rapport.
Pour permettre pleinement à l’Afrique de l’ouest de réaliser pleinement son potentiel agricole, ce texte a notamment appelé à des politiques davantage ciblées afin de stimuler la productivité, d’encourager la compétitivité et d’assurer aux petits agriculteurs un meilleur accès aux marchés.
La crise alimentaire de 2008 avec son corollaire d’émeutes de la faim, a remis le concept de sécurité alimentaire au cœur des préoccupations nationales. Depuis cette date un accroissement des investissements dans l’agriculture vivrière a été constaté dans beaucoup de pays africains.