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Bio-Top: la mode toutes griffes dehors contre le plastique

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Bio-Top: la mode toutes griffes dehors contre le plastique
"Nous en avons trop et partout! Des sachets plastiques, des bouteilles en plastique", se désole dans un entretien accordé à Ouestafnews, Dasha, ex-hôtesse de l’air de la défunte compagnie Air Afrique, plus connue pour sa carrière de styliste.
Déjà l’année dernière Bio-Top avait pris fait et cause pour la sauvegarde du Lac Rose, petit site touristique à quelques dizaines de km de la capitale sénégalaise, rendu célèbre par les eaux rosâtres de son lac, le sel qui y est extrait de manière artisanale et aussi comme destination finale du Rallye auto-moto Paris-Dakar.
Et Dasha de se féliciter qu’à l’issue de la première édition de Bio-Top, le WWF (World Wildlife Fund) se soit "engagé à rechercher des fonds" pour la protection du site.
Pour cette année, le Bio-Top s’est choisi comme thème "ne plastiquons pas l’avenir de nos enfants" et compte s’attaquer à la grande pollution par le déchet plastique.
Parmi les invités de la créatrice de mode bénino-sénégalaise, un fils et deux filles de la sous-région, tous engagés dans la préservation de l’environnement et contre la pollution dans leur pays respectifs : d’abord le Burkinabé Philippe Yoda, qui a monté dans son pays une unité de recyclage de déchets plastiques, ensuite la Béninoise Grace Dotou et l’Ivoirienne Diaby Ouattara Massiami, deux militantes de la protection de l’environnement également reconnues pour le combat qu’elles mènent chez elles contre la pollution par les déchets plastiques.
Selon des chiffres obtenus par Ouestafnews, près de 40,000 tonnes de déchets plastiques étaient produites il y a quelques années dans une ville comme Ouagadougou.
« Avec la démographie galopante, ce chiffre doit être revu à la hausse", affirmait dans une récente interview Philippe Yoda, qui dans son unité de recyclage crée divers matériels – allant de pavés pouvant remplacer les briques en ciment dans certains travaux de construction à divers petits objets, qu’il dit "moins chers" et plus durables.
"Imaginez qu’un Philippe Yoda arrive à Dakar et puisse convaincre qu’avec juste 20 millions FCFA on peut monter une unité de recyclage du déchet plastique", s’enthousiasme la styliste à quelques semaines de l’évènement.
Cet enthousiasme est toutefois émoussé par le peu d’empressement manifesté par les autorités sénégalaises à la rencontrer pour évoquer Bio-Top 2006.
Il n’empêche que la détermination est toujours présente chez cette fille d’agronome qui rêvait de devenir architecte et qui affirme avoir "grandi au milieu des animaux et de la nature". Résultat : aujourd’hui encore, dans ce qu’elle nomme son "petit jardin" – en réalité l’arrière cour de sa petite villa dakaroise – co-habitent quelques pigeons, une tourterelle, deux chiens, une demi douzaine de … bébés tortues, des oies, etc.!
"Il y a même une petite brebis derrière", s’exclame Dasha avant de se tourner vers ses employés occupées à confectionner ses dernières commandes : des uniformes pour le personnel d’une nouvelle compagnie aérienne ; et encore des uniformes pour des élèves d’une école de formation spécialisée dans le transport aérien.
En réalité, l’activiste de la cause de l’environnement qu’elle est devenue n’éclipse pas encore la créatrice qu’elle est. En atteste la programmation de Bio-Top qui devrait être l’occasion pour Dasha de montrer une nouvelle fois ses créations, lors d’une soirée "sons et lumières". Plusieurs autres artistes et créateurs de mode y sont invités pour faire éclater leur talent, et surtout pour l’utiliser pour la bonne cause : la défense de l’environnement.


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