Au 30 juin 2015, la dette publique du pays a atteint 94,5 milliards de cedis (23,7 milliards de dollars) selon la Banque centrale ghanéenne.
Le cedi qui a fortement chuté face au dollar, reste la principale cause des ennuis actuels de l’économie ghanéenne, qu’on disait pourtant une des plus solides de l’Afrique de l’ouest.
Depuis le début de l’année, le cedi a chuté de 13,8 % face au dollar, fait remarquer la banque centrale du Ghana dans sa note, datée de septembre 2015.
Selon les observateurs, le gonflement de la dette publique reste essentiellement dû à la baisse du cedi, et non aux emprunts répétés du gouvernement sur le marché financier international.
Pour le journal en ligne nigérian, « Nigerianbulletin », le Ghana est actuellement dans la catégorie des pays pauvres très endettés (PPTE) eu égard aux critères de la Banque mondiale qui range les pays dont la dette a atteint 70% du Pib dans cette catégorie.
Une inflation galopante
La chute du Cedi est aussi la source de la forte inflation. En guise de solution, le comité de politique monétaire de la banque centrale va aussi procéder à une hausse de 1% de ses taux d’intérêt, qui passe de 24 à 25%.
L’inflation galopante (17,3% en août 2015) constatée depuis janvier 2015 est toujours en cours, aggravée par les incertitudes du marché de change, la chute des cours du pétrole.
Selon la Banque centrale, l’atteinte d’un taux d’inflation de 8% dans le moyen terme (objectif que le gouvernement se fixe d’atteindre fin 2016) risque d’être remise à 2017, et nécessite davantage d’austérité en matière de politique monétaire.
La solution du marché financier
Dans l’optique de vaincre l’inflation ainsi que la dépréciation de sa monnaie, le gouvernement avait en février 2015 signé un accord d’assistance financière de 918 millions de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI).
Toujours en quête de solution, le Ghana qui s’apprête à lancer un quatrième Eurobond, a massivement investi le marché financier international avec un endettement à long terme.
En 2011, le début de la commercialisation du pétrole était venu apporter un boom à l’économie ghanéenne. Auparavant celle-ci reposait essentiellement sur l’agriculture, avec les exportations de cacao, ainsi que sur l’exploitation de l’or.
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