La capitale de la Guinée, Conakry, a été paralysée par une manifestation organisée le 6 janvier 2025 par les Forces vives de Guinée (FVG), malgré l’interdiction imposée par les autorités, rapporte plusieurs médias. Les manifestants réclament le départ de la junte militaire au pouvoir depuis septembre 2021, dénonçant l’absence de progrès vers un retour à l’ordre constitutionnel.
Les FVG sont composées des principaux partis d’opposition et d’organisations de la société civile guinéenne.
La transition militaire en Guinée, qui devait se terminer le 31 décembre 2024, selon l’accord entre la junte et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a été prolongée.
Il y a quelques semaines, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement de transition, a confirmé cette prolongation, précisant que la transition est désormais dans une phase de refondation conformément à la charte, et non aux accords initiaux.
Selon un communiqué du 6 janvier 2025 des Forces vives, consulté par Ouestaf News, le bilan provisoire des affrontements fait état d’un jeune homme tué, de plusieurs blessés et d’arrestations, tandis que des échauffourées ont éclaté dans les quartiers périphériques de la capitale. Les autorités n’ont pas commenté le cas de décès signalé.
Les commerces ont été fermés et les transports fortement perturbés, impactant la vie quotidienne des habitants de Conakry, rapporte plusieurs médias.
Selon le communiqué de Forces vives, la veille de la manifestation, les forces de l’ordre ont procédé, en amont, à de « nombreuses arrestations de responsables de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), principal parti d’opposition et de centaines de jeunes gens dont la plupart sont des mineures ».
Malgré la violence des manifestations, qui a déjà coûté plus de 60 vies depuis le coup d’État contre Alpha Condé, les Forces vives de Guinée insistent sur la nécessité d’un dialogue pour sortir de la crise actuelle. En attendant, la tension demeure dans la capitale guinéenne.
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