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Législatives en Guinée : attente fébrile des résultats

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C’est un climat sociopolitique très chargé qui a entouré, le scrutin en dépit des dialogues initiés et les multiples médiations. La méfiance est restée de mise entre la coalition au pouvoir et l’opposition incarnée par des figures comme Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, adversaires malheureux de Alpha Condé à la présidentielle de 2010.

L’annonce des résultats provisoires officiels, est attendu pour le mardi 1er cotobre 2013. Du coté de l’opposition un avertissement clair a été servi à quelques heures du vote, pas question d’accepter des résultats frauduleux. Calme avant le tempête?

Le chemin tortueux vers ces législatives a fait 50 morts. D’aucuns craignent des troubles encore plus graves au cas où les résultats seront contestés.

Plusieurs personnalités proches du pouvoir se sont faits des relais de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui dans un communiqué a rappelé aux partis qu’elle est « le seul organe habilité à proclamer les résultats provisoires du scrutin ».

L’ambassade des Etats-Unis, semble elle aussi appréhender la suite des évènements. Dans une déclaration remise à la presse, au-delà de sa satisfaction sur le déroulement paisible, elle a également invité les Guinéens à montrer « la même dignité et le même patriotisme durant tout le processus de proclamation et de certification des résultats».

D’un coté comme de l’autre l’enjeu de cette consultation reste capital. Alpha Condé a nécessairement besoin d’une confortable majorité des 118 sièges en jeu pour mener à bout ses projets, tandis qu’une victoire serait pour l’opposition sde bonne augure pour la prochaine élection présidentielle prévue en 2015.

Pour bon nombres d’analystes, la défaite n’est pas envisageable pour le camp présidentiel. De l’avis de l’éditorialiste malien Adam Thiam qui s’exprimait sur la chaine privée Africable, « si le pouvoir à Conakry a fait trainer les choses pendant deux ans, c’est pour se donner toutes les chances de victoire».

Le parlement qui sortira des urnes devrait mettre une fin définitive à la longue transition qui a commencé en 2008 avec la prise du pouvoir par l’armée, suite au décès du président Lassana Conté. Jusqu’ici, le Conseil national de transition crée en 2010 par l’armée, servait de parlement à la Guinée.

La présidentielle très mouvementée de 2010, a été le premier scrutin libre dans ce pays ouest africain, très courtisé pour la richesse de ses ressources naturelles.

Depuis 1958, date de son accession à l’indépendance, ce pays vivait sous le règne d’autocrates issus de l’armée.


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