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Piraterie maritime : privilégier des stratégies internes (expert)

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« Il faut saluer cette volonté manifestée par les chefs d’Etats de travailler ensemble afin de mettre en place une stratégie commune, mais il est nécessaire que chaque pays puisse développer un système anti-pirates dans ses eaux territoriales », a indiqué Jon Huggins, directeur des programmes de Oceans Beyond Piracy (OBP, ONG américaine), dans une correspondance électronique avec Ouestafnews.

Selon, M. Huggins, la chasse aux pirates ne s’arrête pas seulement en mer. « Une lutte frontale doit aussi être menée contre les réseaux établis sur le continent qui leur apportent un soutien », a-t-il ajouté.

La sécurité maritime est devenue un grand sujet de préoccupation dans la région du Golfe de Guinée et fait l’objet d’un sommet des chefs d’Etat qui se tient au Cameroun les 24 et 25 juin 2013 et qui a vu la participation des chefs d’Etats d’Afrique de l’Ouest et centrale; .

OBP a récemment co-produit un rapport avec le Bureau Maritime International et le Maritime Piracy Humanitarian Response Programme sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, qui avec plus de 900 attaques répertoriées, dépasse désormais l’Océan indien qui, était jusqu’ici considéré comme le haut-lieu de la piraterie maritime en Afrique.

A leur réunion de Yaoundé, les chefs d’Etats africains ont plaidé pour le déploiement d’une « force navale internationale » pour lutter contre la piraterie maritime en plein essor dans le Golfe de Guinée.

« J’invite la communauté internationale à faire preuve de la même fermeté dans le Golfe de Guinée que celle affichée dans le Golfe d’Aden, où la présence des forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime », a déclaré dans son allocution, le président ivoirien, Alassane Ouattara, cité par le site Jeuneafrique.com

Selon, l’expert de OBP, dans la lutte contre la piraterie, il existe une différence notoire entre l’Océan indien qui est une zone de transit et le Golfe de Guinée qui est une « destination ».

A cet effet « la plupart des mesures adoptées en Afrique de l’Est pourraient ne pas marcher dans le Golfe de Guinée », a-t-il expliqué.

En outre, en Afrique de l’Est, ajoute-il, le déficit de gouvernance des pays a donné une large marge de manœuvre à l’industrie navale internationale et aux compagnies de sécurité privées, qui ont développé des stratégies pour contourner la menace.

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