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Sénégal : des propos « équivoques » du président Wade inquiètent les défenseurs des droits de l’homme,

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Cet appel est contenu dans un document transmis à Ouestafnews et signé par l’Organisation nationale de défense des droits de l’homme (ONDH) la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et la section sénégalaise d’Amnesty international.

Ces associations, qui se disent « très préoccupées par le débat passionnel et parfois violent qui s’est installé (…) dans le pays avec comme toile de fond l’instrumentalisation politique de la religion » estiment qu’une telle situation constitue une « menace réelle sur les acquis qui cimentent la cohésion nationale ».

Parmi les manquements à ce besoin de retenue figurent, selon les signataires de l’appel, « les propos équivoques du président Abdoulaye Wade concernant la reconnaissance des chrétiens face à sa générosité qui ont déclenché la colère et la protestation de la communauté chrétienne le samedi 05 décembre 2009 à Dakar ».

Depuis des jours, le débat au Sénégal est alimenté par cette remarque du chef de l’Etat sénégalais à l’endroit de la communauté chrétienne de son pays, pourtant habitué à la cohabitation avec l’écrasante majorité musulmane du pays.

Moustaha Guirassy, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement a tenté de mettre fin à la polémique estimant que les propos du chef de l’Etat ont été mal rapportés, mais en vain.

Par ailleurs, beaucoup de Sénégalais reprochent au chef de l’Etat d’afficher de manière très ostentatoire son appartenance religieuse au point de susciter des réactions de colère des autres communautés du pays.

Dans leur appel, les trois associations s’inquiètent d’ailleurs de « la réaction de certaines confréries qui dénoncent implicitement une partialité face au traitement qui leur ait réservé ».

Abdoulaye Wade, arrivé au pouvoir en mars 2000, avait déjà à l’époque suscité un grand débat dans les milieux intellectuels lorsque son premier geste fut d’aller s’accroupir devant son marabout.

Ce geste avait inspiré un texte resté célèbre à l’universitaire et philosophe Ousseynou Kâne intitulé « la République couchée ».

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