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Sept nouvelles merveilles du monde : le rêve brisé de Tombouctou et de l’Afrique

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Par : Ouestafnews

Sept nouvelles merveilles du monde : le rêve brisé de Tombouctou et de l'Afrique
Tombouctou était l’unique représentante du continent africain à ce concours lancé à l’échelle mondiale et qui a finalement retenu la cité troglodytique de Petra, en Jordanie, la statue du Christ rédempteur à Rio de Janeiro, les ruines incas du Machu Picchu, au Pérou, l’ancienne cité maya de Chichen Itza, au Mexique, la grande muraille de Chine, le Taj Mahal, en Inde, et le Colisée de Rome, en Italie.
Même si l’absence de Tombouctou brise le rêve des Maliens et de nombre d’Africains, elle ne surprendra pas non plus.
Il est à "craindre que la mobilisation et le réveil tardifs des Maliens ne portent préjudice à la candidature de Tombouctou alors que nos rivaux plus équipés (Internet et téléphone à moindre coût), plus nombreux et plus nantis que nous, avaient commencé à voter plusieurs mois auparavant", écrivait ainsi le quotidien malien Les Echos à la veille de la proclamation des résultats.
Au moment d’annoncer la nomination de Tombouctou il y a quelques mois, Ouestafnews avait également averti, que "l’usage des nouvelles technologies et la faible circulation de l’information sur ce vote pourrait toutefois défavoriser la candidature de la cité malienne, face à des concurrents "mieux connectés" ou parfois plus dynamiques.
Tombouctou, qui faisait campagne, sous le label de "ville mystérieuse" et de "candidate africaine", était déjà au 12ème siècle une ville carrefour pour les caravanes reliant le Moyen-Orient et l’Occident, l’Espagne notamment.
La candidature de la cité malienne avait vu de grands noms du monde des arts et de la musique en Afrique de l’Ouest prêter leurs voix à la campagne pour lui apporter son soutien.
Dénommée aussi la ville aux 333 saints, Tombouctou est réputée pour ses anciennes mosquées et ses écoles coraniques qui furent d’éminents lieux de quête de savoir et de spiritualité.
Certains considèrent que l’une des plus vieilles Universités du monde y a été établie, dans l’enceinte de la Mosquée Sankore, qui par moment accueillit jusqu’à 2000 étudiants, dans divers disciplines allant de la médecine à la rhétorique.
Aujourd’hui encore, la ville conserve des écrits de grands érudits dans son Centre Ahmed Baba, où l’on retrouve des manuscrits anciens et contemporains, à l’image des écrits du grand chef religieux hal pulaar El Hadji Oumar Tall, qui parti du Fouta dans le nord du Sénégal, répandit la foi islamique dans plusieurs contrées ouest africaines, y compris au Mali.
L’usage des nouvelles technologies et la faible circulation de l’information sur ce vote pourrait toutefois défavoriser la candidature de la cité malienne, face à des concurrents "mieux connectés" ou parfois plus dynamiques. Au Pérou par exemple, les autorités ont lancé une campagne à travers les cyber-café pour le vote en faveur de la ville "sacrée" de Macchu-Pichu, également en compétition.
L’idée des sept nouvelles merveilles du monde vient d’un homme au parcours atypique : Bernard Weber, Canadien d’origine suisse, qualifié par la presse occidentale d’aventurier des temps modernes ou encore de globe-trotter. Il est aussi conservateur de musée, réalisateur de cinéma, aviateur, etc..
L’initiative d’organiser le concours des Sept Nouvelles Merveilles du Monde est aussi un projet "philanthropique" qu’il a lancé depuis septembre 2000 (à Sydney) et dans lequel il a associé des noms prestigieux, à l’image de Frederico Mayor, ancien directeur général de l’Unesco.
Néanmoins, l’Unesco s’est officiellement désolidarisée de l’élection des Sept nouvelles merveilles du monde, en disant qu’elle n’apportera rien à la préservation des sites choisis et en refusant d’apporter son soutien à l’organisateur.


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