« Le service Africash est un produit de transfert d’argent (…) qui cible les hommes d’affaires, les commerçants, les touristes, les étudiants et les expatriés basés en Afrique », selon Alioune Dramé, responsable produit à UBA Sénégal précisant que le produit sera offert dans les 17 pays sur les 19 pays sub-sahariens où le groupe est implanté.
En Afrique de l’ouest le service est effectif au Bénin, au Burkina, en Cote d’ivoire, en Guinée et au Sénégal et dans les pays anglophones comme le Nigeria, le Ghana, le Liberia et La Sierra Léone.
Quant au second produit « Afritrade », il est destiné principalement aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux petites et moyennes industries (PMI) ayant des opérations en Afrique et qui effectuent des paiements en devises étrangères ou en monnaie locale.
Selon Mouhamad Tidjani Sow, un responsable d’UBA, le service offert par sa banque est « innovant dans la mesure où tout se fait dans le réseau de UBA avec l’élimination des banques intermédiaires » d’Europe ou d’Amérique du Nord.
Une telle procédure permet une « réduction des coûts des transactions (…) qui peuvent être réglées en monnaies locales et plus uniquement en devises », a-t-il souligné. Toutefois, aucune indication précise n’a été fournie sur le coût réel de ces transactions avec le système UBA.
Pour Jean Luc Konan, directeur général de UBA Sénégal, ces initiatives qui constituent un « moyen d’intégrer l’Afrique » rejoignent la vocation « panafricaniste » de la banque qui existe depuis 1949, dispose de 750 agences, avec 17.000 employés et 7 millions de clients. Son total bilan s’est chiffré en 2008 à 7.200 milliards FCFA, précisent ses responsables.
Ces annonces sont faites alors que le marché du transfert d’argent connaît une réelle explosion en Afrique suscitant une forte concurrence dans un secteur où plusieurs dizaines de structures spécialisées, africaines comme étrangères, se disputent le marché avec les banques africaines qui développent désormais chacun ses propres produits.
Avant UBA, Ecobank, une autre banque à vocation panafricaine basée à Lomé, avait lancé Rapditransfer, pour se positionner sur le même marché lucratifs des transferts de fonds alimenté par les émigrés africains.
Des fonds qui, pour certains pays, dépassent parfois les montants de l’aide publique au développement en provenance des pays du nord.
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