Journaliste au site Eburnie Today, Manféi Anderson Diédri, a vu son article de fact-checking intitulé « L’Etat ivoirien spolie 11.000 hectares de terre à Famienkro » récompensé par le jury.
« Ce prix a une valeur très importante pour moi et m’encourage à persévérer dans le journalisme d’investigation de façon indépendante » a déclaré le lauréat joint par Ouestafnews.
Pour ce journaliste, qui en est à sa première récompense internationale, la découverte du fact-checking s’est faite grâce à internet, cette distinction est un motif d’encouragement pour lui et son journal crée en juin 2016.
« Je suis particulièrement attaché au journalisme basé sur des faits vérifiables donc avec des preuves palpables et tangibles (..), le fact-checking est ce dont le journalisme africain a besoin pour écrire sa nouvelle histoire » soutient M.Diédri qui reçu son prix accompagné d’un chèque de 2000 dollars et d’une attestation au cours d’une cérémonie organisée dans la capitale kenyane.
Pour Peter Cunliffe-Jones, le fondateur d’Africa Check, le travail du lauréat était « rigoureux » et porte sur un sujet « important » qui questionne « la véracité des propos des autorités ».
« C’est important parce que le fact-checking, c’est vérifier l’exactitude et l’honnêteté des propos » a-t-il précisé à Ouestafnews.
Les prix africains de fact-checking, (ouverts cette année pour la première fois à l’Afrique francophone) qui en sont à leur troisième édition, cherchent à promouvoir le fact-checking, une nouvelle tendance du journalisme, qui gagne de plus en plus d’ampleur.
« L’édition de cette année a enregistré pas moins de 130 candidatures en provenance de 22 pays d’Afrique ont été enregistrées (82 en anglais, 48 en français) » note un communiqué des organisateurs transmis à Ouestafnews.
Selon les organisateurs, pour l’année prochaine, il y aura une innovation de taille avec l’introduction de la catégorie « meilleur article de fact-checking d’un étudiant en journalisme.»
Dans la catégorie anglophone, le premier prix a été remporté par Arison Tamfu du Daily Journal au Cameroun. Les 2e et 3e prix ont été décernés à Adebayo Oketola du quotidien Punch, au Nigeria, et à et Phathizwe Mongezi Zulu du Mail & Guardian du Swaziland.
Africa Check, qui a organisé cette compétition en collaboration avec African Media Initiative (AMI, basée au Kenya), est une organisation indépendante et non partisane à but non lucratif. Créée en 2012, elle a ouvert des bureaux à Johannesburg, Dakar, Lagos et Londres.
Pour l’Afrique francophone, les moyens, selon Peter Cunliffe-Jones ne permettent pour l’instant que l’installation d’un bureau à Dakar, logé dans l’enceinte de l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (Ejicom). Toutefois, le fondateur d’Africa Check n’écarte pas une extension du projet dans d’autres pays francophones.
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