M. Compaoré assurait l’intérim de l’ancien gouverneur Philippe-Henry Dacoury-Tabley après que celui-ci a été poussé à la sortie de l’institution financière sous régionale suite à son refus de ne plus reconnaître la signature de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui alors disputait la légitimité avec son rival Alassane Ouattara. M. Gbagbo (aujourd’hui en résidence surveillée) s’était vu « retirer sa signature » en pleine crise postélectorale, suite à une décision des sept autres Etats membres qui, avec la Côte d’Ivoire, ont mis en place la Bceao qui leur sert d’institut d’émission monétaire commun.
La nomination de M. Koné avait déjà été annoncée par les médias, et notamment le magazine Jeune Afrique, hebdomadaire basé à Paris qui précisait qu’avant sa nomination, le nouveau patron de la Bceao était conseiller spécial de Alassane Ouattara aux affaires économique et monétaire.
La Bceao, dont le siège est à Dakar, est toujours dirigée par un Ivoirien en vertu d’un accord non écrit. Elle sert de banque centrale à huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo et Guinée-Bissau), tous membres de l’Uemoa.
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