Burkina Faso : près de 2,4 milliards de francs pour mettre en œuvre les recommandations du MAEP

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« C’est un plan d’action dont le coût d’ensemble est évalué à près de 5 milliards de dollars et qui va être mis en œuvre sur des périodes glissantes de trois ans jusqu’à atteindre les objectifs que nous recherchons », a expliqué le secrétaire permanent du Maep, Jean-Baptiste Natama, dont les propos sont rapporté par la presse locale.
« Il y a beaucoup d’actions à mener tant au niveau de la gouvernance politique et démocratique qu’au niveau de la gouvernance économique, la gouvernance des entreprises et le développement socioéconomique », a dit M. Natama.
C’est le Professeur Mohamed Seghir Babès, chef de la mission d’évaluation du Burkina Faso qui a remis le rapport à M. Compaoré.
Ce rapport volumineux de 557 pages constitue un « référentiel » pour le Burkina Faso. L’évaluation donne suite à l’élaboration d’un Programme d’action national pour corriger les déficiences qui ont été identifiées afin d’améliorer le système de gouvernance dans le pays.
Pour sa part, le Professeur Babès, qui a conduit la mission des experts chargés de l’évaluation du Burkina Faso, a cité, parmi les défis qui attendent le Burkina Faso, l’ouverture d’un espace d’expression politique plurielle et la création de meilleures conditions de développement durable.
Il a en outre insisté sur le désenclavement du pays, la préservation et la valorisation des actifs environnementaux, la lutte contre la corruption, la grande implication des femmes dans le processus de développement, l’association de la diaspora burkinabè dans l’économie de développement et la maîtrise de la croissance démographique.
Le Maep a été mis en place en 2003 à Abuja au Nigeria par les chefs d’Etat et de gouvernement membres du comité chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Les pays adhèrent volontairement à ce mécanisme qui évalue la bonne gouvernance politique et économique dans les pays membres.
A ce jour, une trentaine de pays ont adhéré mais seule une dizaine ont conduit le processus à terme.
En Afrique de l’Ouest, le Ghana, le Burkina Faso et le Bénin ont déjà conduit leur processus jusqu’au premier rapport d’auto-évaluation.

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