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Entretien avec… Euclide Okolou sur la baisse continue de la BRVM

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Last Updated on 15/01/2009 by Ouestafnews

Ouestafnews – En dehors de la crise financière qui frappe tous les marchés du monde qu’est ce qui explique la chute vertigineuse observée ces derniers mois à la bourse d’Abidjan ?

Euclide Okolou – Si on ne tient pas compte de la crise mondiale, à mon humble avis, il s’agit d’une correction du marché. Les prix des actions avaient trop augmenté en début 2008. Puis il faut reconnaître que la fin de l’année est souvent morose à la bourse de l’Uemoa, sauf que cette fois ci ça a été plus sérieux.

Ouestafnews – Y a-t-il un risque d’observer un véritable "krach" boursier et à partir de quand ?

E.O -Un krash à la Brvm ? Non, J’y pense même pas. Notre bourse est trop calme. De plus les règles de cotation ne permettent pas à un titre de perdre plus de 7.5% de sa valeur en une séance. Dans quelques semaines les entreprises vont commencer à publier leurs résultats annuels de 2008, cela va relancer le marché.

Ouestafnews – Il y’a quelques semaines vous prédisiez la chute du titre Ecobank à 75 FCFA; voire à 60 FCFA, aujourd’hui cela se confirme, le titre peut-il aller plus bas ?

E.O : Oui ! C’est possible. Attendons de voir la suite.

Ouestafnews – La vaste opération de souscription lancée en octobre y est-elle pour quelque chose ?

E.O – Oui. Les résultats de cette vente publique d’actions ne sont pas encore connus, mais les investisseurs l’intègrent déjà dans leur appréciation de l’action Ecobank. Personnellement je soutiens entièrement cette opération d’augmentation de capital et je pense qu’Ecobank est une fierté pour l’Afrique.

Ouestafnews Le « titre phare » de la BRVM, la Sonatel du Sénégal est aussi mal en point. Après avoir frôlé les 200.000 FCFA au début de l’année 2008, elle est aujourd’hui à moins de 130.000FCFA, ce titre peut-il encore aller plus bas ?

E.O – Dernièrement, il avait atteint 100 000 FCFA lors de la publication des résultats partiels au milieu de l’année avant de remonter. Rien n’est impossible en bourse, mais je pense qu’il n’ y a pas de quoi s’affoler. Je trouve que les responsables de cette entreprise s’intéressent au cours en bourse de leurs actions, contrairement à plusieurs ici. C’est un bon point qui rassure à mon avis.

Ouestafnews – Sur 38 sociétés cotées à la BRVM, 34 sont ivoiriennes, la chute de la BRVM peut-il entraîner des difficultés pour l’économie ivoirienne de manière générale ?

E.O – Non, je pense que la Brvm n’affecte pas encore l’économie ivoirienne à ce point. La Cote d’Ivoire compte plusieurs autres grandes entreprises qui malheureusement ne sont pas cotées en bourse.

Ouestafnews – Pour terminer, que pouvez vous dire aux particuliers qui ont acheté des actions à la Brvm ?

E.O – Aux épargnants, je dis qu’en bourse les cours montent et baissent. PH CI qui coûte 21 000 FCFA aujourd’hui, valait 1.900 FCFA il y a moins de 2 ans et personne n’en voulait. A chacun donc de bien revoir ses analyses, pour prendre les décisions appropriées. Il est important pour moi d’attirer leur attention sur le fait que tout ce qu’ils peuvent voir comme analyse dans les journaux et sur le net, ne doit pas être pris pour argent comptant. Ils doivent eux même pousser la réflexion.

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