Last Updated on 06/02/2012 by Ouestafnews
« Nous travaillons avec l’armée et les gouvernements de ces Etats-là » (les pays du Sahel), a ajouté le diplomate qui révèle qu’une réunion entre ambassadeurs américains « en poste dans la région s’est tenue récemment en Allemagne ».
Le Sahel vit depuis plusieurs années une situation d’insécurité due à la présence de mouvements successifs de rébellion armée au Niger et au Mali, notamment. Ce dernier pays fait à nouveau face à une nouvelle insurrection dans sa partie nord. A ces rébellions se sont ajoutées les conséquences de la guerre civile qu’a connue l’Algérie à partir du début des années 90 et la récente crise libyenne qui a vu des milliers de combattants armés s’éparpiller dans les pays du Sahel.
Toutefois, la plus grande crainte vient d’Aqmi, mouvement armé issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), lui-même né en Algérie au plus fort de la guerre civile ayant opposé dans les années 90 des combattants islamistes au régime en place à Alger, à la suite de l’annulation des résultats d’un vote qui donnait le Front islamique du Salut (Fis), largement vainqueur.
Les opérations d’Aqmi au Sahel se traduisent particulièrement par des prises d’otages, principalement des touristes ou travailleurs occidentaux, et par des attaques armées qui ciblent plus particulièrement le Mali, le Niger, la Mauritanie et accessoirement le Burkina Faso.
Parmi tous les pays de la zone, le Mali est considéré comme celui qui paie le plus lourd tribut aux agissements du mouvement islamiste radical qui dispose de bases dans le vaste désert que constitue la partie nord du Mali.
Outre l’insécurité au Sahel, l’ambassadeur Lukens s’est aussi prononcé sur la situation en Guinée Bissau, pays où sévit une instabilité institutionnelle chronique avec une forte implication des militaires dans la gestion du pouvoir depuis l’accession de cet Etat d’Afrique de l’Ouest à l’indépendance en 1974. Suite au décès survenu à Paris le 9 janvier 2012 du président Malam Bacai Sanha après une longue malade, la Guinée Bissau vit encore des moments d’incertitude en attendant l’organisation d’une présidentielle prévue 18 mars 2012.
« Nous appelons l’armée à rester dans son rôle. Le gouvernement est aux civils », a averti M. Lukens en perspective de ce scrutin.
« Nous serons en Guinée Bissau en tant qu’observateur des élections (…) nous espérons que tous les partis politiques vont participer pacifiquement au scrutin », a-t-il notamment déclaré.
Alternant guerres civiles et coups d’Etat militaires depuis plusieurs années, le pays s’achemine vers ces échéances électorales sur fond de réforme de l’armée et de lutte contre le trafic international de drogue, phénomène qui a valu au pays de se voir qualifier de « narco-Etat ».
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