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Liberté de presse en Afrique de l’ouest : Ghana, Cap Vert et Burkina meilleurs de la classe

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Ouestafnews-  Le Ghana occupe la première place africaine dans l’édition 2017 du rapport mondial de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse. A l’échelle continentale,  l’Afrique de l’ouest occupe d’ailleurs cette année le trio de tête de ce classement avec le Cap-Vert et le Burkina Faso qui arrivent derrière le Ghana.

Occupant comme en 2016  le 26ème rang mondial sur un total de 180 pays étudiés, le Ghana reste encore une fois le champion africain de la liberté de la presse.

L’édition 2017 du classement mondial de la liberté de la presse, a été publiée fin avril 2017.

Dans ce document, RSF salue un pays où « l’information en ligne (…) est largement développée, essentiellement grâce à un usage répandu de la téléphonie mobile ». En outre se félicite, RSF, dans ce pays on a assisté en décembre à des élections générales qui se sont déroulées « sans incident majeur ou violation de la liberté des journalistes ».

Tout n’es pas rose…

Quelques couacs quand même notés par l’ONG restent des arrestations de journalistes et des raids menés contre des journaux durant le régime de John Mahama où des articles du code pénal qui punissent la publication de « fausses nouvelles » sont parfois détournés de leur objectif initial et utilisés contre les journalistes.

Arrivé en 2ème position sur l’échelle continentale, le Cap-Vert qui occupe le 27ème rang mondial se distingue par « l’absence d’attaques contre les journalistes et une grande liberté de la presse, garantie par la Constitution » .

Dans ce pays, le dernier procès en diffamation remonte à 2002 fait remarquer RSF. Le trio de tête africain est complété par le Burkina Faso, 42éme au niveau mondial.

« La transition post Blaise Compaoré s’est déroulée sans répression majeure des médias et la diffamation a récemment été dépénalisée », s’est félicité RSF dans son rapport.

Légers progrès au Sénégal,  en Guinée, au Mali…

Classé à la 58ème place mondiale, le Sénégal a gagné cette année sept places,  et arrive en quatrième position au niveau des pays ouest africains. Pourtant ce 3 mai 2017, les journalistes y protestaient contre la précarité des médias et des conditions de vie des journalistes.

Performance similaire de la Guinée, qui a aussi progressé de quelque sept places mais reste loin derrière en occupant le 101ème rang mondial.

Le Mali (116ème mondial)  et la Côte d’Ivoire (81ème mondial) gagnent respectivement six et cinq  places. Le Togo (86ème mondial), la Gambie (143ème mondial) et la Guinée Bissau (77ème mondial) ont aussi avancé de deux places chacun dans le classement de cette année.

Parmi les « faits notables » relevés en 2017, RSF signale a remontée amorcée par la Gambie. « Débarrassé de son président autocrate, le pays redécouvre des journaux non censurés et envisage de réformer une législation très restrictive à l’égard de la presse », se félicitent les rapporteurs.

Contre-performance du  Niger

«Les journalistes au Niger continuent d’être jugés sur la base des articles du code pénal et non sur celle de la loi sur la presse qui dépénalise les délits de presse », a déploré RSF. Cette année, le Niger (61ème mondial) a lourdement chuté au classement, perdant neuf places.

Habitué de la zone rouge du classement, le Nigeria (122 ème mondial) aussi n’a pas fait bonne figure, chutant de six places. Le Liberia  (94 ème mondial)  et la Sierra Leone (85 ème mondial) reculent respectivement d’un et deux rangs. Tandis que le Bénin (78 ème mondial) a fait du surplace.

 

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