En Sierra Leone, le taux d’imposition s’élève à 31% du résultat commercial de l’entreprise.
Le Ghana arrive en seconde position avec un taux de 32,7% suivi du Nigeria avec 34,3%, du Cap-Vert avec 36,6% et du Burkina Faso avec 41, 3%, note ce rapport publié à la mi-novembre 2015 et consulté par Ouestafnews sur le site de PricewaterhouseCoopers.
Le Sénégal (45,1%), la Guinée Bissau (45,5%) et le Liberia(45,9%) applique un taux moyen d’imposition de 45%, tandis qu’au Niger, au Mali et au Togo il ressort à 48% et 51% pour la Côte d’Ivoire, la Gambie et le Bénin.
La Guinée avec un pourcentage de 68,3% est le pays de la Cedeao où la pression fiscale est la plus forte.
Cette étude évalue les impôts annuels et cotisations obligatoires des moyennes entreprises.
A l’échelle continentale, le taux d’imposition total moyen des entreprises s’établit à 47,1% de leur résultat commercial, soit le taux le plus élevé à l’échelle mondiale. Un constat qui reste de mise et déjà signalé dans les rapports précédents.
« Le taux d’imposition total a continué d’augmenter en Afrique en raison de la mise en œuvre de taux d’imposition minimaux et de l’augmentation des cotisations de sécurité sociale », expliquent les auteurs du rapport. Ces derniers précisent aussi, un raccourcissement du délai d’exécution dont dispose les entreprises du fait « améliorations apportées aux logiciels comptables et aux systèmes électroniques de paiement et de dépôt des déclarations fiscales ».
Sur les 53 pays africains figurant dans ce classement, le Lesotho avec 13% applique le taux d’imposition le plus faible, suivi de la Zambie (18,6%) et de la Namibie 20,7%.
Déjà victime de la désertion des banques qui ne financent pas assez l’économie, les PME qui constituent l’essentiel du tissu économique devront aussi faire avec une forte pression fiscale alors que les compagnies minières et les multinationales bénéficient souvent de beaucoup d’avantages fiscaux.
Ce qui ajoute davantage à leur précarité, selon les experts puisque la plupart d’entre elles disparaissent avant d’atteindre le stade de maturité. Alors que les PME sont jugées capitales pour l’économie des pays en quête d’émergence comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, leur essor et leur stabilisation restent encore une équation pour les gouvernements.
Victime d’une récession économique, consécutive à la chute des cours du brut, le Nigeria va installer en janvier 2017 une banque spécialement dédiée au financement des PME.
«La Development Bank of Nigeria (DBN) va financer les petites et moyennes entreprises et cela est vraiment important pour le Nigeria dont le PIB provient à hauteur de 50 % des activités de ce genre d’entreprises» annonçait à la mi-octobre 2016, un communiqué du ministère des Finances.
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