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Blocage du pocessus électoral en Guinée, inquiétude en Afrique de l’ouest

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Le second tour de la présidentielle, qui devait opposer l’ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo et le vieil opposant Alpha Condé, était initialement prévu le 19 septembre 2010 mais a été reportée sine die en raison de difficultés « techniques », sur sollicitation de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) approuvée par les autorités de transition.

A l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à Abuja le 17 septembre 2010, les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont lancé un appel pour la tenue du second tour « dans un délai de trois semaines », et ceci « afin de Afin de ne pas compromettre les progrès enregistrés dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel en Guinée », selon le communiqué parvenu à Ouestafnews.

Un appel pressant a été adressé par les chefs d’Etat aux deux candidats en lice pour qu’ils se conforment « scrupuleusement au protocole de Ouagadougou », qu’ils ont signé le 3septembre 2010 sous la houlette du médiateur Blaise Compaoré, président u Burkina Faso. Par cet accord, les deux candidats s’engageaient à respecter le verdict des urnes et d’assurer la sérénité du scrutin.

Le report du second tour fait suite à la suspension de la campagne électorale et des manifestations publiques, décidée après les violents affrontements du 11 et 12 septembre dernier entre les partisans des deux candidats qui ont fait un mort et plusieurs blessés.

« Le peuple de Guinée mérite la paix, la stabilité et le développement », a affirmé le président Malam Bacai Sanha, le président bissau-guinéen le 18 septembre 2010 lors d’un passage éclair dans la capitale guinéenne où il s’est entretenu avec les deux candidats du second tour

La Guinée Bissau et la Guinée Conakry sont deux pays frontaliers et sont tous deux caractérisés par la faiblesse de leurs institutions.

A la suite du Président Bissau Guinéen, une délégation du groupe internationale de contact sur la Guinée qui regroupe des diplomates de l’Organisation des nations unies, de l’Union africaine (U.A) et de la Cedeao s’est également entretenu avec les deux candidats ainsi que des représentants des institutions de transition.

De son côté, le président de la commission de l’U.A, Jean Ping a « profondément » déploré « les incidents survenus à Conakry les 11 et 12 septembre 2010 », et a appelé « les parties au processus électoral au calme, à la retenue et au sens des responsabilités », selon un communiqué de l’organisation continentale. Il a à son tour, réitéré la position de l’Union africaine qui « tient à une tenue rapide du second tour ».

L’élection présidentielle dont le premier tour a eu lieu le 27 juin 2010 doit consacrer le retour à l’ordre constitutionnel suite à une transition difficile, elle-même consécutive au décès du président Lansana Conté en décembre 2008.


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