Côte d’ivoire : nouveau code minier et soif de brut

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 Pays à peine sorti d’une longue crise, la Côte d’Ivoire fonde beaucoup d’espoir sur le secteur des industries extractives, et celui du pétrole notamment, pour amorcer sa reprise économique.
 
« Le cahier de charges des exploitants sera plus rigoureux aux niveaux techniques et financier », a indiqué, M. Toungara dans un entretien avec l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, basé à Paris.
 
Le nouveau code, institue  une « une taxe sur les superprofits qui a pour ambition de mieux partager les revenus entre l’Etat et l’opérateur », selon le responsable ivoirien.
 
Les Etats africains sont souvent critiqués pour le manque de transparence dans la signature des contrats avec les grosses multinationales du secteur des industries extractives. On accuse nombre de gouvernements de faire la part belle à ces multinationales, et l’on soupçonne que le manque de transparence s’explique par des pots de vins qui bénéficient à des individus au détriment des Etats.
 
 La nouvelle taxe que préconise l’Etat ivoirien suscite l’hostilité des entreprises minières,  mais selon le ministre c’est une taxe qui existe ailleurs et qui est appliquée dans les pays européens et nord-américains.
 
Le secteur pétrolier s’est quant à lui montré plus réceptif, selon Jeune Afrique.  
 
« Les Africains n’accepteront bientôt plus que des sociétés étrangères bénéficient d’avantages exorbitants en matière de fiscalité et ne reversent pas un centime à l’Etat », a expliqué le ministre ivoirien.
 
Après une décennie de crise, les autorités ivoiriennes veulent redonner à leur économie son lustre d’antan, avec un accent particulier sur le secteur extractif.
 
La Côte d’Ivoire, malgré la longue crise reste au plan économique,  le poids lourd au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa, 8 pays).
 
Concernant la recherche pétrolière, 26 blocs sur 51 ont été attribués sur et douze contrats de partage de production ont été signés, selon M. Toungara.
 
La découverte de pétrole de « bonne qualité »  en eau profonde  a été annoncée , par  l’entreprise américaine Vanco en décembre 2012 et ensuite par le Britannique Tullow Oil en février 2012. Ces découvertes non encore quantifiées suscitent beaucoup d’espoir.

« Avec ces découvertes et les investissements prévues, la Côte d’Ivoire va réaliser ses objectifs de production en passant de 32.000 à 200.000 barils par jour dans les cinq ans à venir », déclarait en début janvier 2013 Ibrahima Diaby, le directeur des hydrocarbures de Côte d’Ivoire, dans un entretien à l’agence Reuters.

La recherche pétrolière en Côte d’Ivoire a été surtout stimulée par les découvertes en grandes quantités faites en 2007 chez le voisin ghanéen. Trois ans plus tard, le Ghana a rejoint le cercle des pays exportateurs de pétrole.
 
 
 

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