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Echos de Can : ressuscitée, la Côte d’Ivoire rêve de nouveau

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Feux d’artifice, klaxons de voiture, pétards, vuvuzelas, sifflets et autre objets pouvant faire du bruit, étaient de sortie dans les rues des principales agglomérations ivoiriennes en cette nuit magique qui a vu la qualification des éléphants de Côte d’Ivoire pour les 1/8e de finale de la 34e édition de la coupe d’Afrique des nations (Can). Un sauvetage rendu possible grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0) lors de la 3e et dernière rencontre du groupe F, basée à San Pedro, 2e ville portuaire ivoirienne.

Au coup de sifflet final de l’arbitre gabonais, Patrice Tanguy Mebiam, les Ivoiriens, comme un seul homme, ont explosé de joie. Ils ont pris d’assaut les rues de leurs différentes localités pour manifester cette joie inespérée.

En effet, à l’issue de leur 3e match de la poule A, qui les a opposés à la Guinée Equatoriale, le lundi 22 janvier, les « Eléphants » de Côte d’Ivoire avaient  hypothéqué leurs chances de qualification, en s’inclinant sur le score de quatre buts à zéro. 

Une humiliation qui a plongé le pays entier dans une désolation à nulle autre pareille. Leur survie dépendait alors des résultats des autres groupes : espérer un repêchage en faisant partie des quatre meilleurs troisièmes pour jouer un huitième de finale. Ils y sont parvenus grâce notamment au Maroc et devront croiser le fer avec les Sénégalais, ce lundi 29 janvier 2024. Des « Lions » de la Teranga qui ont fait fort impression lors des matchs de poules et sont donnés grands favoris de la compétition par les bookmakers.

En attendant la confrontation de leur sélection avec celle du Sénégal, les supporters ivoiriens ont savouré cette qualification in-extremis. 

A cet effet, des scènes de joie ont été visibles dans les différents quartiers d’Abidjan, la capitale économique. Arborant les maillots de l’équipe du Maroc qu’ils ont remerciée au passage, les fans des « Eléphants » ont été rejoints par leurs homologues du royaume chérifien dans les rues. On pouvait les voir, s’embrasser et esquisser des pas de danse au son des rythmes des deux pays. Les liens séculaires qui lient ces deux nations africaines depuis l’époque de feu Roi Hassan II et du premier président de la république de Côte d’Ivoire, le regretté Felix Houphouët-Boigny, ont été évoqués. 

A Yopougon, la plus grande commune du District autonome d’Abidian, les populations sont massivement sorties pour célébrer cette qualification. Entre tonnerres de klaxons et chants d’allégresse, les habitants de Poy (diminutif de Yopougon) se sont donnés à cœur joie.

Cette même scène a été observée à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne, et à Bouaké, deux grandes agglomérations du centre de la Côte d’Ivoire. Dans ces deux villes, les supporters ivoiriens n’ont pas boudé leur plaisir. Ils ont poussé des cris de joie et entonné des chants d’allégresse à la gloire de leurs joueurs pour marquer leur adhésion populaire à une qualification inespérée. 

Et même si la démission déguisée en limogeage du sélectionneur national, le Français Jean-Louis Gasset de son poste, a jeté un froid dans toute cette ferveur populaire, il n’empêche que les supporters ivoiriens espèrent secrètement que leur équipe nationale viendra à bout des « Lions » de la Terranga.

Et pour s’en convaincre, ils avancent les statistiques des différentes confrontations en matchs officiels entre les deux sélections. Des joutes footballistiques qui ont toujours tourné à l’avantage des « Eléphants ». 

On verra si cette supposée suprématie sera respectée. De toutes les manières, les mythes sont faits pour être brisées. 

FGB/md


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