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Mali : la Cedeao déplore la position de Ban ki-Moon

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Dans son rapport remis au Conseil de sécurité le mercredi 28 novembre 2012, Ban Ki-moon prend ses distances avec l’option militaire prônée par la Cedeao et l’Union africaine (U.A).

L’organisation sous régionale ouest africaine « déplore le déphasage entre les recommandations du rapport et l’urgence d’actions que nécessite la situation, notamment en ce qui concerne l’autorisation du déploiement d’une Mission Internationale de Soutien au Mali sous conduite Africaine », affirme un communiqué parvenu ce 3 décembre 2012 à Ouestafnews.

La Cedeao, qui a procédé à l’évaluation du rapport, estime que « la situation dans le Nord-Mali requiert une action urgente ainsi que la mise en place de mesures proactives afin de restaurer l’intégrité territoriale du pays et de démanteler les réseaux terroristes et criminels », ajoute le texte.

Par contre, le secrétaire général de l’ONU, estime qu’ une intervention militaire pourrait « ruiner toute chance d’une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d’assurer la stabilité à long terme au Mali ».

Depuis la publication de ce texte, beaucoup de critiques lui ont été adressées, notamment par le président en exercice de l’U.A, le chef de l’Etat béninois Thomas Boni Yayi a fait part de sa déception.

A l’issue d’une visite officielle au Niger, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a dénoncé « un recul d’autant plus regrettable que les conditions d’existence des populations vivant sous le joug des groupes terroristes étrangers (…) se sont considérablement dégradées».

A Bamako, le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR), qui fédère plusieurs partis politiques et associations dénonce dans une déclaration rendue publique un texte « déséquilibré, partiel, partial, ambigu et contenant des allégations non fondées ».

La position de Ban Ki-moon, qui fait écho à celle de l’Algérie, éloigne la solution militaire d’autant que l’aval du Conseil de sécurité est nécessaire pour déclencher toute opération.

Depuis le début de l’année 2012, le nord du Mali (soit 3/4 du territoire de ce pays) est aux mains de groupes islamistes armées dont Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad et en Afrique de l’ouest (Mujao) et Ansar Dine. S’y ajoutent les indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) qui eux ont engagé le dialogue avec les autorités de la transition à Bamako sous l’égide de la Cedeao.


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