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Marché bancaire ouest africain : Standard Bank, se jette dans la bataille

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Profitant de sa participation à l’édition africaine du Forum économique mondial (WEF Africa, sigle anglais) organisé à Abuja (Nigeria) du 7 au 9 mai 2014, la Standard Bank a « offert » ses services pour inverser cette tendance.

Cette « offre » intéressée traduit bien l’intérêt croissant des grands groupes bancaires pour le marché financier ouest-africain, notamment celui francophone longtemps dominé par les banques françaises..

Dans un communiqué parvenu à Ouestafnews, la banque sud-africaine dit avoir « hâte de jouer son rôle afin de contribuer à la réussite économique de l’Afrique de l’Ouest, où la société continue d’étendre et de développer son réseau de franchises ».

Afin de marquer sa présence en Afrique de l’ouest francophone, Standard Bank a ouvert en janvier 2014, un bureau de représentation à Abidjan, en Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa, huit pays).

« L’avenir de l’Afrique de l’Ouest en tant que bloc économique concurrentiel exige de nouveaux investissements et solutions dans le domaine des technologies énergétiques afin d’améliorer l’accès à l’énergie et permettre la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’infrastructure », souligne notamment le communiqué de la banque, publié en marge du Forum d’Abuja.

«Notre bureau de Côte d’Ivoire va servir de tremplin au reste de la région. L’Afrique de l’ouest francophone est moins connue des Sud-Africains, mais elle ne peut être ignorée compte tenu de son potentiel économique », a souligné, Greg Goeller, un des hauts-responsables la Standard Bank.

La banque sud-africaine s’engage dans une région où la compétition fait rage pour occuper un marché avec un fort potentiel de croissance.
Au-delà des groupes « locaux » comme Ecobank (crée au Togo et à vocation panafricaine), ou encore les Nigérians de Diamond Bank ou de United Bank for Africa (UBA), le marché de l’Afrique de l’ouest francophone traditionnellement dominé par les banques françaises aiguisent désormais les appétits.

En 2008, le groupe marocain Attijariwafa faisait l’acquisition de 79% du capital de la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’ouest (Cbao), basée à Dakar. Ce qui était le point de départ d’une stratégie de déploiement qui l’a mené aujourd’hui au Burkina Faso en Côte d’Ivoire et au Mali.

En mars 2014, ce même groupe marocain a pris aussi 51% du capital de la Société ivoirienne de banque (Sib). Une opération réalisée dans la foulée de la visite effectuée en Côte d’Ivoire du 23 février au 05 mars 2014 par le roi du Maroc Mohamed VI.

A l’instar de la Cbao, d’autres groupes ouest africains sont aussi sous contrôle marocain, notamment, la Bank of Africa, dont 59% du capital a été cédé à la Banque marocaine pour le commerce extérieur (BMCE).

Tandis qu’en juillet 2013, c’est autour de la Banque atlantique, créée en 1978 en Côte d’Ivoire et présente au Burkina Faso, au Bénin, au Niger, au Togo et au Sénégal, de tomber dans l’escarcelle du Groupe Banque centrale populaire (GBCP), deuxième banque marocaine après Attijariwafa.
Toutefois, on peut reprocher à ses groupes bancaires de ne s’intéresser qu’à une petite clientèle institutionnelle, en délaissant les petites entreprises et les particuliers qui peinent à obtenir des financements pour leurs projets.

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