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Ouattara promet des « institutions fortes » aux Ivoiriens

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« Je veux marquer mon mandat en donnant à la Côte d’Ivoire des institutions fortes… tous les Ivoiriens doivent se sentir protégés par la loi, par les institutions », a –t-il martelé lors d’une rencontre avec la communauté ivoirienne établie au Sénégal ce vendredi 13 mai 2011 dans un grand hôtel dakarois.

Le président ivoirien, qui effectuait au Sénégal sa première visite hors de son pays après sa prise du pouvoir, a estimé que « la réconciliation va de pair avec la démocratie », avant d’ajouter que celle-ci « implique le respect des règles sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord », en écho à une célèbre phrase du président américain Barack Obama qui, en visite au Ghana, avait affirmé que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ».

Le président ivoirien a ainsi annoncé le démarrage prochain des travaux de la Commission, vérité, dialogue et réconciliation, à la tête de laquelle il vient de nommer l’ancien gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao) Charles Konan Banny.

« La crise électorale a été douloureuse pour tous les Ivoiriens avec plus de 170.000 personnes qui sont allés dans les pays voisins, sans compter plus de 3.000 morts, il est très important de commencer à panser les plaies », a aussi déclaré le Président Ouattara pour qui ce « grand chantier » passe par la réhabilitation de la justice ivoirienne qui a été malmenée ces dernières années, en raison de la profonde crise qui a divisé le pays en deux depuis 2002.

«Nous avons besoins d’une justice respectée et crédible pour les nationaux et aussi pour les étrangers », a-t-il notamment insisté promettant une nouvelle constitution en vue de « régler les problèmes du passé et ceux du futur ».

Le président Ouattara a été lui-même été victime d’une constitution faite sur mesure, qui l’avait empêché de se présenter à des élections dans le passé, sa nationalité à l’époque étant jugée « douteuse » par ses adversaires au pouvoir.

Durant sa rencontre avec les Ivoiriens du Sénégal, le président leur a remis la somme de dix millions de FCFA. Selon l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique) quelque 4.000 Ivoiriens vivent au Sénégal.

La violente crise postélectorale en Cote d’Ivoire consécutive à la tenue du second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010 a connu son épilogue le lundi 11 avril 2011, avec l’arrestation de l’ex-président Laurent Gbagbo qui refusait de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara que la quasi-totalité de la communauté internationale reconnaissait comme seul président légitime du pays.


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