Si ces poissons d’avril, recensés par Ouestafnews, accrochent c’est surtout qu’ils collent bien à l’actualité du moment.
Dans toute l’Afrique de l’ouest le débat sur le franc CFA reste vivace et dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, des responsables du parti au pouvoir ne sont plus convaincus de la nécessité d’avoir cette monnaie qu’un économiste sénégalais qualifie de « relique coloniale ».
Fort de tout cela, le site togolais écrit sérieusement que « le Togo abandonnera le Franc CFA le 31 décembre 2009 » ajoutant que « l’annonce en a été faîte mercredi matin lors de la pose de la première pierre de la Banque centrale du Togo (BCT) à Lomé ».
Le site, habituellement d’une excellente qualité pour un média gouvernemental, fournit des explications très plausibles telles que « la cherté du Cfa, à parité fixe avec l’euro (la monnaie européenne), qui rend les exportations togolaises peu compétitives ».
Et puis le journal se laisse aller à des explications plus fantaisistes, comme « les conditions climatiques » soulignant que « la conjugaison de la chaleur et de l’humidité entraîne une dégradation accélérée des billets de 5.000 et 10.000 F (…) une situation qu’il n’était plus possible de gérer, malgré le système très sophistiqué de réfrigération installé récemment dans les locaux de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à Lomé» !
Suit ensuite l’interview très sérieuse du tout nouveau gouverneur de la BCT, avec photo à l’appui, recruté à partir d’un célèbre…site internet.
Là où les togolais parlent économie, les Sénégalais restent sous l’emprise de la fièvre électorale et supputent encore sur le nom du Premier ministre, après la déroute de la coalition au pouvoir, qui selon les analystes devraient conduire à un remaniement ministériel.
Ainsi la radio privée RFM annonce que Cheikh Tidiane Gadio a été nommé « tard dans la nuit » et qu’il commencerait « ses consultations à 10h00 » pour la formation de son équipe.
Il est vrai que le ministre sénégalais des Affaires étrangères est resté un élément immuable de l’équipe gouvernementale et n’a jamais quitté son poste depuis l’accession du président Wade Abdoulaye Wade au pouvoir, en dépit des multiples remaniements.
Plus fantaisiste le quotidien privé L’Office cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS) avance le nom de Karim Wade, le fils chef de l’Etat au même poste de Premier ministre.
Il faut dire que là, le poisson était un peu trop gros pour quelqu’un qui vient de subir ce que la presse locale a qualifié de « raclée » ou encore de « gifle » pour son entrée en politique à l’occasion des élections locales du 22 mars.
Lui et son mouvement, la Génération du Concret, qui comptait le mener « au sommet » du pouvoir ont subi un sérieux revers, la liste dans laquelle il était inscrit ayant été battue dans la capitale, y compris dans son propre bureau de vote.
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