Défini comme un «opioïde de synthèse», le Tramadol constitue une menace sur « les économies et la sécurité de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement du Sahel, et du Moyen Orient, et sur ses liens avec la lutte globale contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée », alerte l’organisation onusienne.
Saisies au Niger
«Au Nord du Mali marqué par une crise sécuritaire depuis 2012 tout comme au Niger, le trafic et l’usage non médical du Tramadol évoluent à un rythme alarmant », lit-on dans la note de l’ONUDC.
Un fait « particulièrement alarmant » selon l’ONUDC, a eu lieu au mois de septembre 2017, avec la saisie de plus de 3 millions de comprimés de Tramadol, emballés dans des cartons portant l’étiquette des Nations Unies.
Ces comprimés ont été interceptés au Niger, dans un véhicule provenant du Nigéria et à destination du Nord du Mali.
De plus, en août 2017, les douanes camerounaises au Nord du pays (proche de la frontière avec le Nigeria) ont saisi plus de 600 milles comprimés de Tramadol destinés au groupe Boko Haram, rapporte l’ONUDC.
Implications sanitaires
Le Tramadol est généralement utilisé en dernier recours par les médecins, avant l’usage d’opiacés comme la morphine. Toutefois, s’alarme l’ONUDC, «dans le Sahel et au Moyen-Orient, les utilisateurs du Tramadol ont pour habitude d’en prendre fréquemment à très fortes doses, souvent cinq fois plus».
Qui plus est, explique l’organisation onusienne, le Tramadol demeure, au regard des législations internationales, une drogue légale. Son utilisation à des fins médicales permet de traiter des douleurs chez les patients n’ayant pas montré d’amélioration avec des traitements moins lourds.
Dans sa forme médicamenteuse, le Tramadol a été lancé et commercialisé en 1977 par la compagnie pharmaceutique allemande, Grünenthal GmbH, indique l’encyclopédie en ligne Wikipédia.
La forte dépendance au Tramadol peut causer des hallucinations, de l’agitation et de l’anxiété, qui affectent directement la bonne santé, la productivité et l’efficacité des travailleurs dans le Sahel.
MN/ad
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