ATT « est venu au Sénégal avec l’accord total des autorités maliennes de l’époque. L’avion de commandement du président Macky Sall avait obtenu l’autorisation de survol et d’atterrissage au Mali », a précisé M. Ndiaye qui s’exprimait le vendredi 24 janvier 2014 et dont les propos sont rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).
Interpellé sur une éventuelle extradition de l’ancien président du Mali vers son pays, le chef de la diplomatie sénégalaise a répondu: « Nous ne sommes pas encore là et nous aviserons le moment venu ».
ATT avait quitté la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Bamako « avec l’appui logistique des autorités maliennes et l’encadrement des forces de défense et de sécurité maliennes. Donc il ne faut pas parler ‘d’exfiltration’ », a insisté le ministre qui exclut toute brouille entre Bamako et Dakar .
par ailleurs, le Sénégal n’est «pas au courant de poursuites contre Amadou Toumani Touré (et) aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre lui », selon le ministre sénégalais qui fait état plutôt « d’un communiqué qui a été rendu public par le gouvernement malien informant qu’il y aurait des poursuites à engager ».
Mankeur Ndiaye était ambassadeur du Sénégal à Bamako au moment où éclatait la crise ayant valu à l’ex-président ATT de s’exiler à Dakar.
Le dimanche 19 janvier 2014, le ministre sénégalais de la Justice, Sigiki Kaba affirmait que Dakar « n’est pas encore saisi » d’une demande d’extradition de ATT, vers son pays où circulent des informations faisant état de procédure judiciaires contre lui pour « haute trahison ».
« Si cela est fait, le président de la République, en rapport avec l’autorité judiciaire, répondra par la voie judiciaire et diplomatique », avait souligné M. Kaba.
L’ancien chef de l’Etat du Mali, renversé par un coup d’Etat militaire en mars 2012, vit depuis lors en exil à Dakar.
Le gouvernement de l’actuel président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé avoir saisi le vendredi 27 décembre 2014 l’Assemblée nationale, où siège la Haute cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré.
Il est reproché à ATT d’avoir violé son serment, en «facilitant la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, en ne leur opposant aucune résistance ».
ATT est également accusé d’avoir « détruit l’outil de défense » de l’armée malienne et de l’avoir « démoralisée ».
Vous voulez réagir à cet article ou nous signaler une erreur, envoyez nous un mail à info[@]ouestaf.com