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Un candidat offre Dakar et Bissau en modèles d’intégration sous régionale

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«Nos relations peuvent être un modèle de développement pour la sous-région et même pour l’Afrique. On a des relations séculaires, culturelles et religieuses, les mêmes traditions. On ne peut pas faire autrement (que travailler à l’intégration) pour développer la sous-région », a déclaré Seick Aladje Mamadou Uri Baldé, candidat du Parti de la rénovation et du progrès (PRP) dans un entretien accordé à Ouestafnews.

« On (la Guinée-Bissau) est obligé d’avoir des relations solides et fraternelles avec le Sénégal», a affirmé le candidat, qui se prévaut en même temps du soutien d’une dizaine de partis bissau-guinéens.

Le Sénégal et la Guinée-Bissau partagent une frontière commune le long de la Casamance, la région méridionale sénégalaise. S’y ajoute que le « Gabou », un ancien royaume mandingue qui couvrait le Sénégal et la Guinée-Bissau, témoigne de relations aussi anciennes que profondes entre les deux pays.

«Au niveau des populations, l’intégration est déjà une réalité, du fait notamment de la libre-circulation des biens et des personnes. On peut dire que 90% des Bissau-guinéens qui viennent à Dakar passent par la route», a ajouté M. Bâ, un ex-député qui occupe actuellement un poste de conseiller au ministère bissau-guinéen de l’Economie et des Finances.

Se réclamant d’une «grande famille très respectée en Guinée-Bissau», le candidat du PRP promet de «travailler honnêtement» avec les autorités sénégalaises, s’il est élu, pour aider à faire revenir la paix en Casamance, frontalière de la Guinée-Bissau. Le développement de cette zone se trouve contrarié par les conséquences d’une longue crise qui dure depuis plus de trente ans.

Considérée comme la région sénégalaise la plus gâtée par la nature, d’où son surnom de «grenier du Sénégal », la Casamance doit faire avec les conséquences d’un conflit armé déclenché en 1982 par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un mouvement séparatiste qui réclame l’indépendance de cette partie sud du Sénégal.

Depuis 2005, date à laquelle la rébellion et l’Etat sénégalais ont signé un énième accord de paix ayant abouti à un cessez-le-feu, la région se trouve dans une situation de «ni guerre ni paix », parfois marquée par des actes isolés de violence, dont des braquages de voyageurs imputés à des éléments du MFDC.

Au plus fort de la crise, la Guinée-Bissau avait accueilli sur son territoire l’essentiel des réfugiés sénégalais qui retrouvent la plupart du temps des populations auxquelles ils sont apparentés de l’autre côté de la frontière, fruit d’un brassage à l’origine de la présence dans cette zone de plusieurs ethnies comme les mandingues, peuls, diolas, manjaks, mancagnes.

«La paix en Casamance, c’est la paix en Guinée-Bissau et la paix en Guinée-Bissau, c’est la paix au Sénégal», signale le candidat du PRP qui se présente comme un candidat aux « mains propres » dans un pays gangrené par la violence politico-militaire et le trafic de drogue.


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