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Commerce intra-africain: Burkina et Niger testent les « postes de contrôle juxtaposés »

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Le 4 août, opérateurs économiques et syndicats du secteur des transports ainsi que les populations transfrontalières se sont réunis à Kantchari (Burkina Faso) et à Makalondi (Niger) pour l’inauguration de deux postes de contrôle du trafic routier entre ces deux pays, rapporte la presse burkinabè lue à Ouestafnews.
Ce projet de postes de contrôle juxtaposés a été décidé depuis 2005 par l’Uemoa qui veut les implanter au niveau de certains axes routiers de l’espace sous régional.
En attendant que les deux Etats s’accordent pour le choix définitif d’un site unique pour l’implantation d’un poste de contrôle juxtaposé, l’Uemoa a mené la construction, à titre provisoire, de ces deux postes de contrôle, pour un coût total de 430 millions de francs CFA, selon la même source.
Ces postes seront occupés par la douane et la police pour offrir une meilleure qualité des services en vue de faciliter le trafic routier.
Pour Ibrahim Tamponé, Commissaire de l’Uemoa chargé de l’aménagement du territoire communautaire, des transports et du tourisme, la construction de ces deux postes constitue « une première (…) dans le domaine du développement des infrastructures et de l’amélioration des systèmes de transport reliant les Etats membres de l’Uemoa »
Cité par la presse du Burkina Faso, M. Tamponé a rappelé que l’objectif du programme est « d’améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de la sous-région, en rendant les échanges inter-régions plus fluides, grâce à l’élimination des barrières non tarifaires sur les corridors ».
L’objectif final étant « de parachever l’union douanière tout en rapprochant la région du marché international », selon le responsable de l’Uemoa.
Transporteurs, opérateurs économiques et simples voyageurs se plaignent souvent des tracasseries policières et des contrôles excessifs sur les différents axes routiers dans l’espace Uemoa, et ce en dépit des directives et traités sur la « libre circulation et des biens ».
Selon certaines estimations, la lourdeur des procédures douanières et policières fait perdre aux Etats plus de 100 milliards de francs CFA par an, sans compter les préjudices sur le développement du commerce ainsi que sur la libre circulation des personnes et des biens.
Avec l’avènement de ces postes de contrôle juxtaposés, les Etats-membres de l’Uemoa espèrent mettre la sous-région aux normes internationales en matière d’échanges économiques et booster ainsi le volume des transactions.


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