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Les Maliens désemparés après le Coup d’Etat annoncé dans leur pays

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Ce coup d’Etat, annoncé à la télévision publique malienne par des militaires, a été l’aboutissement d’une journée agitée pendant laquelle on a d’abord évoqué une « mutinerie » de soldats, mécontents des conditions dans lesquelles se trouve actuellement l’armée malienne.

Depuis quelque mois, cette armée fait face « sans moyens », selon ceux qui étaient d’abord présentés comme des « mutins », à une rébellion armée dans la partie nord du pays. Cette rébellion a vu quelques villes du nord Mali tomber une à une sous le contrôle des rebelles du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) composé essentiellement de combattants touarègues.

Le coup d’Etat annoncé et revendiqué par un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNDRE), survient à mois d’un mois et demi d’une présidentielle programmée pour le 29 avril 2012. Il met fin à un long processus démocratique entamé il y a plus de deux décennies.

« C‘est triste », a affirmé un habitant de la capitale dans un message SMS envoyé à un journaliste d’Ouestafnews.
Sur les réseaux sociaux le même sentiment de tristesse et d’incompréhension est affiché par d’autres Maliens devant ce que certains d‘entre eux qualifient d’impasse.

« C’est la honte », a commenté Hamane Touré sur le réseau social Facebook, tôt dans la matinée du 22 mars 2012.

Dans un échange électronique « live » avec la rédaction d‘Ouestafnews aux environs de 8H30 (locales et GMT), M. Touré, qui réside dans la capitale malienne, affirme que des « coups de fusils retentissent toujours en ville », avant de préciser qu’il reste « cloîtré » chez lui, comme la plupart des Bamakois.

Ce coup de force, s’il réussit, ramène le Mali à près de vingt ans en arrière, alors que le pays nourrissait l’espoir d’avoir solidement assis sa démocratie et était devenu le chouchou des puissances occidentales en matière d’avancées démocratiques.

Le président Amadou Toumani Touré, dont le second et dernier mandat arrive à terme, avait à maintes reprises réitéré son intention de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle qui aurait permis une nouvelle alternance démocratique au sommet de l‘Etat, comme le pays en a déjà connu dans le passé.

Enfin, le putsch vient confirmer la thèse avancée depuis des mois par plusieurs analystes : la chute de l’ex leader libyen Mouammar El Khadhafi aura des conséquences néfastes sur la sécurité et la stabilité de l’ensemble des pays de la région du Sahel et de l’Afrique de l’ouest. Selon ces analystes, beaucoup d’armes et de combattants ayant servi sous Khadhafi, ont traversé les frontières au moment de la chute de on régime.


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