Last Updated on 30/12/2007 by Ouestafnews
PAR OUESTAFNEWS
Courant décembre, les deux Etats avaient chacun rappelé son ambassadeur, le Maroc pour "trois jours", le Sénégal en riposte pour une période indéterminée, suite à des propos d’un responsable du Parti Socialiste sénégalais (PS, opposition) jugés hostiles par le Maroc.
Le royaume chérifien avait jugé inamicaux des propos tenus par Jacques Baudin du PS sur la question sensible du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole dont Rabat et le Front Polisario (un mouvement indépendantiste) revendiquent chacun la souveraineté.
Toutefois, divers analystes avaient plutôt décelé dans la décision marocaine une réponse à quelques impairs intervenus dans la coopération économique entre les deux pays, notamment sur la gestion d’Air Sénégal International, dont le contrôle sera retiré aux Marocains dès janvier prochain.
S’en était suivi la décision des autorités de Dakar de ne pas confier la gestion d’un bateau nouvellement acquis par le Sénégal à une société sénégalo-marocaine, la Somat.
Profitant du deuil qui frappe le Sénégal et son président avec la disparition le 28 décembre du chef de la communauté mouride, Serigne Saliou Mabcké, le Maroc a envoyé une délégation pour présenter ses condoléances à la famille du défunt chef religieux.
La délégation marocaine "était composée du conseiller du roi Mohamed VI, Abdelaziz Meziane Belfqih, du membre du cabinet royal, Mohamed Rochdi Chraibi, et du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq", rapporte l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, officielle) sur son site internet consulté par Ouestafnews.
Lors de son séjour au Sénégal la délégation a été reçue par le président sénégalais Abdoulaye Wade, selon l’APS qui cite une source marocaine.
De son côté et presque au même moment, Cheikh Tidiane Gadio, le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, se faisait l’avocat de Rabat en affirmant qu’il n’existe aucun "chantage économique” de la part du Maroc sur le Sénégal avant de souligner qu’il ”est révoltant et inacceptable d’en parler".
”Le Sénégal (…) a moult fois réitéré son attachement à son statut d’allié du Maroc et nous savons que cela est réciproque”, a affirmé le ministre également cité par l’APS
De son côté, dans une "déclaration" exclusive faite au journal marocain Le Matin (pro-gouvernemental), Taieb Fassi Fihri, ministre marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération soulignait que les relations entre les deux pays "séculaires et profondes, se situent bien au-dessus de préoccupations ou d’intérêts mercantiles".
La déclaration revient longuement sur la genèse de la crise pour repréciser qu’il n’a jamais été question pour Rabat d’un "rappel pour consultations" de son ambassadeur accrédité au Sénégal, mais plutôt d’associer ce dernier à une "réunion" sur les positions du PS sénégalais.
Ces précisions des deux ministres sonnent comme une réponse aux nombreux analystes de la presse sénégalaise, mais aussi des médias étrangers, pour qui les « propos d’un opposant » ne pouvaient justifier un rappel d’ambassadeur.
Ces analystes avaient tous longuement insisté sur les couacs rencontrés dans le champ de la coopération économique entre les deux pays, notamment l’Affaire Air Sénégal International et l’affaire de la Somat
Le gouvernement sénégalais lui-même semblait à l’époque donner raison à ces observateurs en précisant dans un communiqué officiel que le diplomate marocain était accrédité auprès des autorités sénégalaises et non "auprès du Parti Socialiste", et que par conséquent, les propos émanant d’un responsable de ce parti ne pouvaient aucunement engager l’Etat sénégalais.
Le royaume chérifien avait jugé inamicaux des propos tenus par Jacques Baudin du PS sur la question sensible du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole dont Rabat et le Front Polisario (un mouvement indépendantiste) revendiquent chacun la souveraineté.
Toutefois, divers analystes avaient plutôt décelé dans la décision marocaine une réponse à quelques impairs intervenus dans la coopération économique entre les deux pays, notamment sur la gestion d’Air Sénégal International, dont le contrôle sera retiré aux Marocains dès janvier prochain.
S’en était suivi la décision des autorités de Dakar de ne pas confier la gestion d’un bateau nouvellement acquis par le Sénégal à une société sénégalo-marocaine, la Somat.
Profitant du deuil qui frappe le Sénégal et son président avec la disparition le 28 décembre du chef de la communauté mouride, Serigne Saliou Mabcké, le Maroc a envoyé une délégation pour présenter ses condoléances à la famille du défunt chef religieux.
La délégation marocaine "était composée du conseiller du roi Mohamed VI, Abdelaziz Meziane Belfqih, du membre du cabinet royal, Mohamed Rochdi Chraibi, et du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq", rapporte l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, officielle) sur son site internet consulté par Ouestafnews.
Lors de son séjour au Sénégal la délégation a été reçue par le président sénégalais Abdoulaye Wade, selon l’APS qui cite une source marocaine.
De son côté et presque au même moment, Cheikh Tidiane Gadio, le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, se faisait l’avocat de Rabat en affirmant qu’il n’existe aucun "chantage économique” de la part du Maroc sur le Sénégal avant de souligner qu’il ”est révoltant et inacceptable d’en parler".
”Le Sénégal (…) a moult fois réitéré son attachement à son statut d’allié du Maroc et nous savons que cela est réciproque”, a affirmé le ministre également cité par l’APS
De son côté, dans une "déclaration" exclusive faite au journal marocain Le Matin (pro-gouvernemental), Taieb Fassi Fihri, ministre marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération soulignait que les relations entre les deux pays "séculaires et profondes, se situent bien au-dessus de préoccupations ou d’intérêts mercantiles".
La déclaration revient longuement sur la genèse de la crise pour repréciser qu’il n’a jamais été question pour Rabat d’un "rappel pour consultations" de son ambassadeur accrédité au Sénégal, mais plutôt d’associer ce dernier à une "réunion" sur les positions du PS sénégalais.
Ces précisions des deux ministres sonnent comme une réponse aux nombreux analystes de la presse sénégalaise, mais aussi des médias étrangers, pour qui les « propos d’un opposant » ne pouvaient justifier un rappel d’ambassadeur.
Ces analystes avaient tous longuement insisté sur les couacs rencontrés dans le champ de la coopération économique entre les deux pays, notamment l’Affaire Air Sénégal International et l’affaire de la Somat
Le gouvernement sénégalais lui-même semblait à l’époque donner raison à ces observateurs en précisant dans un communiqué officiel que le diplomate marocain était accrédité auprès des autorités sénégalaises et non "auprès du Parti Socialiste", et que par conséquent, les propos émanant d’un responsable de ce parti ne pouvaient aucunement engager l’Etat sénégalais.
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